Par Par la bouche d’Esaïe, le Dieu de la Bible reprochait au pécheur d’appeler le bien mal et le mal bien.
Aujourd’hui, il est devenu presque insurmontable d’employer ces termes de bien ou mal, tant l’humanité confuse peine à discerner ce qu’est le mal.
Il règne une curieuse somnolence morale qui intoxique lentement les consciences.
On s’habitue aux vices les plus répugnants en banalisant ce qui devrait produire la honte et l’effroi.
Sans avoir à mentionner en particulier un ou des aspects de ce phénomène planétaire, il suffit d’observer les célébrités qui, par leurs options respectives, donnent des exemples consternants.
Ainsi, l’enfant n’a pas beaucoup d’émotions saines quand il balaie de ses yeux innocents une société dégradée et perverse.
On a soigneusement classé dans une cage hermétique les moralistes, à propos desquels on tend à pratiquer un humour douteux.
Pourtant, soucieuse des effets produits par les abus et les déviations en tout genre, la société se protège en engloutissant des fortunes pour sa sécurité. A la moindre alerte, elle s’angoisse, sans réaliser que son pire ennemi est l’apathie devant la flagrante dérogation aux lois énoncées par Dieu dans sa Parole.
Cette lumière providentielle est refusée par ceux qui choisissent sciemment de s’enliser dans l’amnésie, ceux qui fuient l’éventualité de lutter contre l’aberration ambiante.
Une des méthodes sournoises pour inoculer le venin est l’apparente légitimité de ceux qui contaminent leurs semblables, y trouvant même un certain plaisir.
Qu’il soit médecin, homme politique, artiste, écrivain, le colporteur de l’absurde ne reconnaît pas sa part de responsabilité dans la tourmente collective.
Quant à ceux qui nient les lois de Dieu, ils tirent bien des avantages à voir la société évoluer vers une législation indolente.
Si ceux qui rédigent les lois sont acteurs discrets de la transgression, comment les sensibiliser à la menace qui pèse sur l’humanité ?
Ne faudrait-il pas en premier lieu cibler les assassins des âmes dissimulés derrière une fonction religieuse, sociale, médicale, politique ?
Dans ces lieux et dans ces contextes où l’on serait en droit de se croire à l’abri, les pires corruptions se pratiquent. Ne parlons pas des autres “milieux” où sévissent l’escroquerie, la manipulation, la cruauté, le crime dans une parfaite impunité.
Combien de temps encore sauvera-t-on l’apparence à laquelle la civilisation moderne nous accoutume ?
Dieu a l’apparence en horreur. Il sonde le fond du coeur. Il connaît les motivations de chacun. Il juge les pensées cachées. Tout sera mis en lumière.
Pendant que cela est encore possible, le disciple est contraint d’accentuer sa différence, de faire des choix sans craindre d’appeler les choses par leur nom.
C’est ainsi qu’il surmontera le mal par le bien.
Mickaël Berreby