Méditations

Une nation sainte

Israël préfigurait l’Eglise dans sa séparation d’entre les nations, au point que l’on puisse affirmer que l’Eglise est une nation.
Elle est séparée du monde dans lequel elle vit sans en faire partie réellement.
Car l’Eglise est l’oeuvre de Dieu et non celle des hommes.
Elle n’est limitée par aucune frontière et nul ne peut en barricader l’accès. Elle est le lieu du repentir, le lieu du pardon, le lieu de la restauration, le lieu de la délivrance, le lieu de l’amour.

Mais il est vrai que dans l’Eglise se sont introduits des loups qui revêtent des vêtement de brebis. Ils ont l’apparence de la religion.
Ils n’ont rien d’autre que l’apparence.
L’Eglise ne regarde pas à l’apparence. Elle se méfie de l’apparence.
Elle ne regarde pas en fonction de ce qui brille, de ce qui attire ou de ce qui repousse.
Elle regarde en fonction d’un enjeu éternel : la valeur d’une âme.

Certains s’imaginent que l’on peut “mimer” son identité spirituelle, se faire passer pour ce que l’on n’est pas. Ils se méprennent, car Dieu connaît ceux qui lui appartiennent, et ceux qui lui appartiennent sont ceux qui sont conduits réellement par l’Esprit de Dieu.

Voici le signe distinctif de l’Eglise de Jésus-Christ : le sceau de l’Esprit.
Or l’Esprit conduit dans l’amour, dans la grâce, dans la compassion, dans l’intégrité. L’Esprit ne divise pas. L’Esprit éclaire et dévoile la condition réelle des coeurs, et ceux qui trichent sont démasqués par la puissance du Saint-Esprit.

Ils sont révélés même s’ils ignorent ce fait, même s’ils s’imaginent passer inaperçus.
Ils sont repérés et catalogués comme des faussaires, des faux-frères, des usurpateurs qui n’aiment pas le Corps de Christ.
Le ministère des serviteurs du Seigneur consiste à protéger les brebis de ces loups.
Car l’Eglise est une nation sainte qui ne tolère pas la supercherie.

Au fil des siècles, la tricherie a fait de nombreuses victimes qui se sont laissées séduire par les prodiges, les miracles, la langue flatteuse, la séduction, la peur, les manipulations en tout genre.
Mais l’Eglise est la colonne de la vérité, l’édifice spirituel que Jésus bâtit.
Jésus a déclaré :
« Je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ».

Oublions les multiples murailles érigées pour séparer les chrétiens les uns des autres. Acceptons qu’un chrétien est un homme en qui Christ habite.
Contentons-nous de cette définition, si simple qu’elle puisse paraître.
Et nous serons surpris de voir que l’Eglise dans sa diversité est immense et riche, glorieusement variée dans ses expressions culturelles.

Nous l’aimerons telle qu’elle est sans jamais privilégier un groupe aux dépends d’un autre, une expression de la foi aux dépends d’une autre.
Nous ne jugerons pas, mais serons émus de voir, partout où le nom de Christ est proclamé, des hommes fidèles qui l’aiment, le servent et l’adorent.

Quant au jugement que certains voudraient tant nous voir prononcer, laissons-le au Seigneur qui peut se permettre de juger, car il est l’auteur d’un si grand salut.
Nos yeux s’ouvriront et nous donnerons gloire à l’Agneau de Dieu qui vit dans les coeurs de ceux qui lui appartiennent, telle une nation sainte.

Jésus l’a déclaré à son apôtre :
« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle».

Les sept chandeliers que Jean vit sont les sept Églises, une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis appelé des ténèbres à l’admirable lumière de Christ.

Mickaël Berreby

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