Méditations

Sa grâce surabonde

Quand la douleur du péché poignarde votre coeur, quand l’accusation de votre conscience dérobe votre énergie, quand vous sentez se dérober sous vos pieds le sol, quand la solitude accentue votre sentiment de culpabilité, quand vous chutez, quand vous ne parvenez pas à vous pardonner, quand vous désespérerez de vivre dans la victoire, quand la faiblesse sapera votre volonté, la grâce surabondera.

Aucune définition correcte n’est à même de dire la grâce de Dieu, où gratuité, compassion, miséricorde, espérance, réconfort, douceur, délivrance se mêlent pour vous restaurer, vous relever, et effacer à tout jamais vos fautes.

Si seulement vous acceptez de revenir vers le Seigneur ; si seulement vous consentez à le laisser vous guérir ; si seulement vous invoquez son Nom, alors les fleuves de sa grâce se déverseront sur vous et vous connaîtrez le rafraîchissement intérieur, l’apaisement, la paix, la réconciliation de celui que Dieu justifie en son Fils.

Quand tout s’oppose à votre désir de plaire à Dieu, quand vos proches vous découragent et que les circonstances paraissent se liguer contre vos résolutions, quand la confusion embrouille vos émotions et vous doutez des autres, de vous-même et surtout du Seigneur, la grâce abonde et surabonde, engloutissant votre amertume et redonnant de la saveur à chaque détail de votre marche. Vous redécouvrez l’amour, le premier amour, le meilleur amour, l’amour simple qui ne s’encombre pas de théories savantes et de subtils raisonnements, l’amour que même la mort redoute, car tout prendra fin hormis l’amour, qui dure ce que dure l’éternité.

Vous saurez que vous êtes l’objet d’un tel amour et que rien ne pourra jamais vous en soustraire, car la grâce surabonde au milieu des déserts de l’indifférence, des amnésies des amitiés fallacieuses, des promesses annulées et de la vanité des illusions.

Il vous suffira d’aller aux sources de la vie, près des eaux paisibles, dans les verts pâturages, loin des fausses sécurités hasardeuses et des attentes déçues que Satan fabrique pour vous priver de courage et d’ardeur.

Libre, enfin libre, vous adorerez le Seigneur du ciel et de la terre, comme une nouvelle créature “sans passé” qu’il a formée de sa main le jour où, par le miracle de l’adoption, Dieu vous a déclaré son enfant.

Mickaël Berreby

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