Méditations

Ses brebis

En nous indiquant que ses brebis entendent sa voix, le Bon Berger souligne une évidence que seules ses brebis expérimentent.

Ses brebis ne suivront pas un étranger.
Elles ne réagiront pas à d’autres stimulations.
Elles resteront sourdes à toutes les sollicitations de cet âge.
Elles sont attentives et réceptives à ce que fait et dit le Bon Berger.
Elles se laissent conduire par Lui dans les verts pâturages sans craindre de manquer de quoi que ce soit.
Le Bon Berger leur donne en abondance la vie.

Pourquoi iraient-elles chercher ce qui ne se trouve pas ailleurs ?
Tandis qu’elles suivent le Maître, elles sont guéries et bénies, nourries et fortifiées.

Si surgissait une menace, elles ne seront pas effrayées, car Il veille au point de donner sa vie pour ce troupeau.
Ainsi, le quotidien d’une existence d’apparence commune n’est en rien habituel ou banal.

Chaque jour est habité de la présence de Dieu.
Chaque pas est vécu dans les empreintes de ses pas.
Chaque instant est animé du souffle de son amour.
Chaque pensée se veut sanctifiée.
Chaque parole et chaque désir se cachent dans l’intimité d’une relation privilégiée avec Celui dont elles entendent la voix.

Le repos et la paix, la bénédiction et la lumière, la force et la sagesse, tout est accordé par pure grâce à ces brebis autrefois errantes et désemparées, aujourd’hui retrouvées et réconciliées.

Libres de ne pas obéir, elles choisissent d’obéir, non par crainte, mais par amour.
Et si l’une s’égare, le Bon Berger la cherchera inlassablement.

Telle est l’illustration prophétique que l’Ecriture offre d’une vie dans le salut.

Telles sont les conditions caractéristiques qui authentifient la vie d’un disciple.
Ce n’est plus lui qui dirige sa vie.
Il ne décide de rien.
Il ne dispose de rien.
Rien de ce qu’il possède ne lui appartient réellement.

Il est un pèlerin sur cette terre enténébrée par le péché. Sa cité est dans les cieux. Il sait qu’après la corruption de la servitude vient la délivrance d’une totale rédemption.
Il regarde aux choses impérissables et se détache de celles qui étouffent la Parole.

Il est disposé à tout donner pour le royaume et sa justice, ayant compris que son âme est plus précieuse aux yeux du Bon Berger que tout ce que pourraient lui procurer les illusions fugaces de ce monde éphémère.

Le Bon Berger oint d’huile la tête de celui qui le suit et celui qui le sert pour que déborde sa coupe. Ainsi, même dans la vallée de l’épreuve, la brebis ne craint aucun mal.

Une paix surnaturelle l’inonde par la seule présence du Bon Berger.
Elle habite dans la bergerie à l’abri des haines et de la méchanceté, des ténèbres du dehors.

Et si la soif de l’eau de la vie serrait sa gorge desséchée, vers les eaux paisibles elle sera guidée par Jésus pour boire et devenir une source qui jaillira jusque dans l’éternité.

Mickaël Berreby

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