Par Si être chrétien consistait à se rendre en un lieu de culte tout en vivant comme le reste de nos semblables, nous serions loin, très loin de l’exemple glorieux que donne l’Eglise primitive.
Elle était constituée de témoins dont les priorités étaient de prier, d’adorer et surtout de témoigner.
C’est ici que l’erreur tragique se profile dans l’Eglise de cet âge.
Car se nourrir, s’édifier, se réunir pour ne rien en faire est une tragédie.
L’Evangile est une Bonne Nouvelle qui doit s’entendre, donc se dire de toutes les manières possibles.
Qu’il est facile de s’assembler en chantant et en adorant le Seigneur dans une atmosphère propice.
Mais est-ce réellement l’Evangile ?
Ce monde attend que chaque disciple lui dise l’amour de Dieu.
La bravoure des témoins se borne parfois à proposer d’assister à des rencontres.
Est-ce l’Evangile ?
Celui qui entendra de votre bouche que Dieu peut se révéler et qu’il n’est pas nécessaire de se précipiter dans un édifice de pierres saura qu’il est recherché par un bon berger qui aime ses brebis.
Car le Bon Berger considère la brebis égarée comme sa brebis, sinon il ne la rechercherait pas.
Chaque personne qui croise votre route doit entendre que Dieu est amour et qu’il la cherche pour la sauver, la bénir et lui préparer une demeure.
Chacun doit savoir qu’un Père aimant pardonne le péché confessé en raison du don gratuit de Jésus sur le bois de la croix.
Vous êtes la seule personne au monde qui puisse parler à votre prochain de ce dont vous êtes témoin.
Mais pour témoigner, il convient de renoncer à la bonne opinion que l’on cherche à produire chez l’autre.
Que pensera-t-il si je lui dis ma foi ?
Ne sera-t-il pas tenté de me classer parmi les exaltés, les fanatiques ou les sectaires ?
Qu’importe dès lors que l’Evangile est annoncé dans sa simplicité.
Et si l’on vous assène des arguments contradictoires, semez la Parole avec douceur sans vous laisser ébranler.
Les arguments de l’incrédule sont les mêmes depuis que le serpent s’est adressé à l’humanité :
«Dieu a-t-il vraiment dit ?»
Puis l’incrédule dressera une longue liste des misères que Dieu aurait dû éviter aux hommes, sans réaliser que l’homme a choisi de désobéir et que le salaire du péché est la mort.
Mais vous n’êtes pas un philosophe.
Vous êtes un témoin.
Vous n’êtes pas un orateur éloquent et persuasif.
Vous êtes un disciple soumis et débordant d’amour.
Ainsi, vous annoncez la grâce surabondante d’un Seigneur qui n’a pas changé.
Vous ne cherchez aucunement la subtilité d’un raisonnement logique et complexe. Vous partagez la joie du salut et de la paix avec Dieu.
Et si vous vous apercevez que celui qui entend est éclairé par la vie, que le pouvoir de devenir un enfant de Dieu lui est accordé, alors vous êtes un témoin vivant de l’Evangile de Dieu.
La joie dans le ciel sera immense pour un pécheur qui se repent.
Peu importe donc notre réputation dès lors qu’une personne passe de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, du pouvoir de Satan à la bénédiction du Sauveur.
Quant à vous, vous n’aurez fait que ce qu’avait décrété votre Maître.
Vous rentrerez dans sa joie prenant part à son Royaume dont vous avez fait votre priorité.
Mickaël Berreby