Méditations

Quand je suis faible

Par moment, l’apôtre Paul précisait que ses propos étaient inspirés par la faiblesse de notre chair, notre nature souvent ignorante et impuissante dans son indécision et son absence de fermeté.

Car même ce que nous estimons nos points forts sont considérés par Dieu comme une extrême faiblesse, tandis que la faiblesse de Dieu est effectivement plus forte que les hommes.

Nous savons qu’un individu ne dispose que d’une énergie limitée, de moyens limités. Quand plusieurs personnes s’unissent l’illusion de la force l’emporte sur le constat des limites inhérentes à la condition humaine.

Nous sommes nés chétifs, « semés méprisables et infirmes » selon 1 Corinthiens 15:43. Telle est l’inévitable constat de notre vraie capacité. Elle est dérisoire, même si de siècle en siècle la technologie progresse et fait croire que sont franchies les frontières de l’infranchissable.

Dans la marche selon l’Esprit, une leçon nécessaire est dispensée à celui qui aspire à connaître Dieu. La puissance divine ne se manifeste que dans la faiblesse de l’homme. En d’autres termes, l’Eternel ne fait aucun usage de nos performances, de nos réussites, de nos conquêtes matérielles.

Jésus a connu la fatigue, la faim, la solitude, la trahison, le découragement, la cruauté de ceux qui lui en voulaient de dévoiler le mal qui sévissait en eux. La faiblesse était son partage pour qu’il puisse être indulgent pour les ignorants et les égarés.

Nous savons que la chair est faible et que nous sommes solidaires dans la consécration, nous souvenant que Dieu choisit les choses faibles de ce monde pour confondre les fortes.

En parlant de façon “moderne”, cela revient à dire que le psychisme de l’homme a tellement souffert des conséquences du péché, qu’il est devenu de plus en plus vulnérable.
La plus inquiétante des attitudes serait alors de se croire assez fort, assez consacré, assez érudit, assez éclairé, de se croire à l’abri de l’erreur et de ne plus tenir la main du Seigneur, oubliant que l’adversaire est comme un lion qui rôde, cherchant à bondir sur sa proie.

C’est en implorant l’aide de l’Esprit qu’un renouvellement divin fortifie l’homme intérieur dans les instants de détresse et de souffrance.

Mais comprenons que notre vraie vie sera pleinement manifestée quand nous aurons revêtu l’incorruptibilité. Ici-bas nous attendons notre cité céleste, celle qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte.

Notre faiblesse permettra au Seigneur de se révéler.
Nous pourrons alors confesser comme le fit l’apôtre Paul : « quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:10).

Mickaël Berreby

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