Par Autrefois, le péché endurcissait notre coeur et nous étions insensibles à la grâce. Nous vivions dans l’inconscience et l’insouciance, et nous ne connaissions pas le repos en raison de notre incrédulité.
Dieu a confié à l’homme sa création. Il a créé Jésus de peu inférieur aux anges. Il l’a couronné de gloire.
En chacun de nous subsiste une partie de notre origine, un peu de ce Dieu immensément glorieux.
Jésus a goûté la mort pour nous. Il a été rendu parfait par la souffrance pour nous sauver. Il nous a appelés frères, nous qui étions ennemis de Dieu, enfants de colère, fils et filles de rébellion, habités par la vanité.
Jésus est l’auteur de ce salut, le bâtisseur de cet édifice. Nous sommes cet édifice qu’il bâtit avec des pierres vivantes. C’est pourquoi notre espérance est saturée de joie, débordante de joie, d’une joie ineffable.
Mais quand s’est levé le soleil de justice, quand s’est produit le miracle de l’illumination intérieure, quand nous avons cédé à la douce pression de son amour, la promesse a été accomplie et nous sommes devenus ses enfants d’adoption.
Pourtant, nous pouvons à chaque instant “endurcir” notre coeur, “éteindre” l’Esprit, “attrister” le Seigneur, nous détourner de ce chemin de plénitude et sombrer dans une somnolence coupable.
Ceci se manifeste quand nous n’écoutons plus sa voix, quand sa Parole n’est plus l’épée à double tranchant qui sépare le spirituel du psychique, l’esprit de l’âme, le terrestre du céleste.
Une perte de discernement, un étourdissement et une confusion donnent à notre vie une insupportable fadeur si nous cessons d’écouter la voix du Bon Berger pour écouter celles, discordantes, des loups ravisseurs.
Par sa mort, Jésus a détruit la puissance de la mort, la peur de la mort, l’inconnu de la mort, le mystère de la mort.
En triomphant de la mort, Jésus est devenu pour chacun de nous le prince de la vie. Notre vie est cachée en lui et sa gloire infinie est notre perpétuelle espérance.
Aucune servitude, aucune emprise, aucune inquiétude ne pourra jamais tamiser la lumière étincelante qui resplendit dans notre esprit.
Jésus a été tenté en toutes choses pour que nous ne succombions pas à la tentation, mais que, surmontant le mal par le bien, nous empruntions son chemin, en le suivant pour ne plus jamais marcher dans les ténèbres.
Nous participons à un si grand salut quand, attentifs à sa voix, nous n’endurcissons pas notre coeur.
Mickaël Berreby