Méditations

Mes enfants bien-aimés

L’apôtre Jean qualifiait ceux dont il avait la charge spirituelle de ses enfants.
Quand nous conduisons des âmes au Seigneur, ils sont nos enfants spirituels.

C’est une relation forte et profonde, qu’il serait bien délicate de comparer à ce que nous appelons le lien familial. C’est une relation fondée sur Christ et dont Christ est le centre.

Nous sommes enfants de Dieu, héritiers, co-héritiers avec Christ. Nous avons donc part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Etant « enfants de la promesse », nous sommes la postérité d’Abraham, des enfants en Christ, des enfants bien-aimés.

La plus grande joie de l’apôtre était que ses enfants marchent dans la vérité. Les rencontrer, en prendre soin, les fortifier, être en leur présence dans la communion, cela était pour lui une profonde satisfaction, une joie parfaite.

Chaque occasion de prodiguer un soin “divin”, d’enraciner dans la foi, de soulager et de réconforter, d’édifier et de fortifier, était la joie de l’apôtre. Paul parle des douleurs de l’enfantement qu’il éprouvait jusqu’à ce que Christ soit formé en eux.

Mais la joie et l’allégresse qui sera la nôtre quand paraîtra la gloire du Seigneur sont infiniment plus denses et plus durables. Car notre joie est liée à sa gloire. Plus nous vivons dans sa gloire et plus notre joie est grande. Si nous goûtons déjà d’une joie ineffable, qu’en sera-t-il alors ?

Concrètement, la gloire est une présence sensible du Seigneur en nous, une attestation de sa bénédiction sur nos vies.

Ici-bas, bien des épreuves alternent avec ces précieux instants où seule importe la présence du Seigneur. Ici-bas, l’illusion trompe notre vigilance au point que nous confondons des plaisirs brefs avec la joie sainte de l’Esprit.

En vue de la joie qui lui était réservée, Jésus a souffert la croix. Il savait que ce qui est vécu n’est guère comparable avec ce qui attend les rachetés.

Lui, le premier-né d’entre les morts, il contemplait durant les nuits glaciales de l’épreuve une réalité qui échappe à notre entendement. Il était oint d’une huile de joie au-dessus de ses égaux.

Nous serons également saisis d’une joie immense quand nous comprendrons réellement que ce qui nous attend est infiniment plus essentiel que ce que nous vivons. Car après ce pèlerinage terrestre vient la vision éternelle d’un merveilleux Sauveur et du Père des lumières, celle des myriades des rachetés qui adoreront aux siècles des siècles l’auteur d’un si grand salut.

Enfants de la promesse, nous ne serons jamais enfants de l’esclave. Ainsi notre servitude est définitivement révolue. Enfants d’adoption, nous ne sommes plus indécis et flottants, proies faciles de la séduction. Enfants de lumière, nous ne craignons pas la nuit de ce monde, mais nous sommes comme des flambeaux dans ce monde.

Nous devenons ces enfants de Dieu irréprochables, irrépréhensibles, des enfants du jour, des enfants bien-aimés.

Mickaël Berreby

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