Pour affirmer que la bonté de Dieu, et elle seule, pousse l’homme à la repentance, l’apôtre Paul évoque les richesses de cette bonté. Car il n’est guère question d’une bonté occasionnelle, d’une bonté passagère et fugace, d’une bonté calculée. Dieu est constant dans sa bonté. C’est son Être parfait.
Ainsi les richesses de sa bonté sont-elles à découvrir, et l’éternité sera trop brève pour en mesurer l’étendue. Il faudrait que ce terme de “bonté” soit associé à l’adjectif “invincible” pour s’approcher un peu de la juste signification des richesses de sa bonté.
Nous avons une notion superficielle de l’amour et de la grâce, de la compassion et de la miséricorde. Nous n’aimons jamais notre prochain de façon divine, à moins que l’amour de Dieu s’empare de nos entrailles et nous instruise en éclairant nos ténèbres.
Quand nous pensons aimer, il s’agit de sentiments. Mais l’amour de Dieu est une monumentale force créatrice qui anéantit le mensonge, la haine, l’orgueil, dépouillant l’adversaire et chassant les forces démoniaques que l’évangile appelle des esprits méchants. Cet amour détruit la peur.
Paradoxalement, un aspect des richesses de la bonté divine est d’exprimer sa colère devant l’injustice. Quand Dieu condamne le mal, il manifeste son amour. S’il laissait impunis les milliards de péchés, les richesses de sa bonté ne seraient jamais dévoilées.
Mais tout commence pas son refus de tolérer que règne Satan dans nos vies, qui ronge à sa guise l’âme blessée par la séduction.
Certains vases de colère seraient ainsi formés pour la perdition. Certains hommes auraient décidé de ne pas obéir et de suivre le chemin qui conduit à la mort.
Lier et chasser les démons correspond à un dessein rédempteur inchangé. Le Saint-Esprit n’est jamais conciliant. Il ne négocie pas avec le père du mensonge. Il l’écrase sous nos pieds.
Mais pour que notre fermeté soit tenace et durable, avérée et féconde, la consécration se doit d’être renouvelée jour après jour par l’expression de notre volonté de dépendre du Seigneur. C’est nous qui supplions l’Esprit de nous venir en aide en criant « Abba, Père ».
C’est nous qui affirmons que nous ne voulons pas demeurer dans la vanité d’une existence purement matérielle. Dieu attend et entend notre prière. Il répondra si nous prions en demandant instamment son secours. Ce qui en nous est né de Dieu triomphera du monde par la foi.
La mort sera engloutie dans sa victoire. Car nous ne sommes pas destinés à nous laisser vaincre par le mal. Celui qui est en nous est plus fort que celui qui est dans le monde.
Telle est l’espérance qui s’attache à notre salut.
Telle est la richesse de sa bonté.
Mickaël Berreby