Méditations

Le feu de la géhenne

Le simple fait de dire à son frère “insensé” mérite, selon Jésus, d’être puni par le feu de la géhenne. Pourtant, n’avons-nous pas été tentés de le dire, de le penser ?

Ainsi, il paraît certain que nombre d’entre nous sommes éloignés des critères divins de sainteté. La perspective de l’éternité dans le feu de la géhenne est pour beaucoup caricaturale.

On a rangé la menace de l’enfer dans la rubrique des fables, des légendes, des hypothèses anecdotiques, sans réaliser que si l’Ecriture insiste sur ce sujet, c’est qu’il est véridique.

Si nous ne disposons pas des moyens de décrire exactement comment le corps pourrait aller dans la géhenne, personne ne peut toutefois nier que Christ aborde le sujet de l’enfer.

Ne sommes-nous pas avertis de craindre celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ?
Il serait préférable d’entrer borgne dans la vie que d’être jeté dans le feu de la géhenne.

L’Evangile enseigne que certains hommes sont “enfantés” par la géhenne, et Jésus les appelle « fils de la géhenne » (Matthieu 23:15).

Tel est le constat d’un monde viscéralement corrompu, bravant les interdits et transgressant à outrance les lois divines, un monde moqueur et cruel dont toutes les couches de la société ont été contaminées par le péché. La perspective d’un châtiment demeure cependant bien théorique.

Ne faut-il pas relire attentivement les paroles du Seigneur dans l’Evangile, les prendre au sérieux et s’en inspirer pour prendre de fermes résolutions ? Car le feu qui ne s’éteint pas attend une multitude de désinvoltes, d’irresponsables, d’indifférents, d’idolâtres, de tricheurs et d’hypocrites.

Quant aux religieux qui s’abritent derrière le masque de la piété, ne sont-ils pas également concernés ?

Ceux qui n’iront pas dans ce feu de la géhenne entreront dans le royaume de Dieu. Christ a donné aux hommes qui le suivent l’autorité sur Satan, lui dont il est dit qu’il a le pouvoir de jeter dans la géhenne.
Il apparaît que l’enfer concerne ceux qui sont morts physiquement. L’après-vie est l’étape du jugement inexorable. Car nul n’échappera au jugement qui frappera tous ceux sur lesquels la colère de Dieu demeure.

Si nous ne voyons pas ici-bas les effets de ce jugement, c’est qu’il est réservé après la mort. Le séjour des morts attend ceux qui refusent de croire.

Capernaüm sera abaissée jusqu’au séjour des morts. Et ce séjour des morts ne prévaudra jamais contre l’Eglise (le Corps du Messie) que bâtit le Fils de Dieu, le Roi d’Israël.

Ce séjour des morts est synonyme de tourments si l’on s’en tient au récit de Lazarre dans le sein d’Abraham, que le pécheur aperçoit tandis qu’il souffre cruellement. C’est la corruption totale dans un feu qui ne s’éteindra jamais, et que seule la résurrection abolit.

Or cette vie de résurrection est offerte aujourd’hui à celui qui croit. Il ne connaîtra pas le feu de la géhenne, l’angoisse de la perdition éternelle, la seconde mort. Il sera sauvé.

Seul Christ tient les clefs du séjour des morts. Le jour viendra où la mort et le séjour des morts rendront les morts qui seront en eux pour que chacun soit définitivement jugé selon ses oeuvres.

Refusons un Evangile approximatif qui évite d’aborder la gravité de l’enfer, la manifestation de la justice et les sanctions dramatiques qui s’abattront sur tant d’hommes inconscients et moqueurs.

Jésus est venu pour qu’en croyant, l’homme ait la vie éternelle. Le chemin qui mène à la perdition est large et spacieux. Beaucoup entrent par ce chemin. Mais Jésus garde ceux que le Père lui a donnés.

Les vases de colère formés pour la perdition connaîtront une fin tragique. On voit apparaître l’homme de péché, le fils de la perdition, les multiples séductions, l’abomination de la désolation, la somnolence morale et le laxisme devant l’évidente dégradation des moeurs, l’insensibilité de ceux qui ont perdu les sentiments d’élémentaire altruisme. Notre âge s’enfonce dans le conditionnement de la honte, de la pollution, de l’égoïsme et du profit.

Seule la nouvelle humanité régénérée et habitée par l’Esprit d’adoption ne connaîtra pas le feu de la géhenne.

Mickaël Berreby

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