Méditations

Il nous rend inébranlables

Que les raisons pour que soient troublés nos coeurs augmentent au fur et à mesure que nous apprenons les dérives de ce monde chrétien dont nous aimerions tant qu’il soit l’Eglise sainte, sans tache ni ride, ni rien de semblable…

Nous la voudrions pure, cette Epouse de Christ, et nous aspirons que ses bergers soient intègres, s’aimant d’un amour sincère, sans malice et sans dissimulation.
Nous la désirons « sel de la terre » et « lumière du monde », afin que
tous puissent dire :
« Regardez- comme ils s’aiment… »

La profondeur des blessures qu’inflige le constat du péché attriste le Saint-Esprit et nous observons les scandales, la ruse, la séduction, l’immoralité, les malversations, les envies, les querelles, les vaines gloires, les jalousies, l’esprit de ce monde s’infiltrant dans la maison de Dieu.
Nous déplorons que l’Eglise se sente obligé de “faire” comme le monde, prétextant qu’ainsi elle saura toucher les coeurs, alors que c’est la différence d’avec le monde qui touche les coeurs.

Nous pleurons devant la banalisation du péché que les responsables spirituels ne sanctionnent pas et tolèrent au nom de l’amour.
Quand le découragement consume notre détresse et nous plonge dans le trouble devant “les normes” diaboliques que la chrétienté fait sienne, il nous reste l’intercession solitaire. Celle qui renouvelle en nous la vision d’une Eglise glorieuse, sainte et irrépréhensible, la vision de ces enfants en qui Christ est formé en dépit des influences contraires et des choix douteux, en dépit des chutes, des égarements, des moments de faiblesse et de doute, en dépit des stratégies maléfiques pour nous distraire de notre vocation céleste.

Alors, le Saint-Esprit, le vrai Saint-Esprit, l’Esprit de sainteté, débordant de lumière et porteur d’une paix parfaite, le consolateur dont l’onction enseigne toutes choses, nous envahit, nous enveloppe, nous entoure de sa présence purificatrice, efface nos peines et panse nos blessures, brise nos chaînes et ouvre nos prisons, proclame une année de grâce et nous enracine sur la terre sainte de l’intime rencontre avec le Seigneur.

Et nous ne voyons plus que lui et lui seul, au point que les douleurs et les chagrins, les nombreux sujets de se plaindre, s’estompent.
Les larmes sont séchées et les genoux chancelants sont affermis. Les pensées errantes et vagabondent se laissent saisir et dans l’harmonie d’une vraie obéissance, nous laissons le Seigneur décider tout dans tous les domaines. Nous marchons de nouveau par la foi et non par la vue.

Et si autour de nous s’agitent des forces contraires, et si l’adversaire s’efforce de nous effrayer, de nous décourager, nous restons fermes, inébranlables, fondés dans la foi, gardant notre espérance, rendant à Dieu notre culte, nous pardonnant les uns les autres, détournant nos yeux de ce qui les souille, ne regardant qu’à Jésus qui nous donne sa paix, celle que le monde ne connaît pas, pour que notre coeur ne se trouble pas et ne s’alarme pas.

Le “passé” est effacé, le “présent” est dans sa présence et le “lendemain” aura soin de lui-même. Il nous rend inébranlables.

Mickaël Berreby

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