Méditations

Expliquer l’épreuve

Quand nous traversons une épreuve, si nous n’en cherchons pas le sens, nous concluons parfois trop vite que l’épreuve, cette épreuve, celle qui nous atteint, n’a pas de sens.
Or, selon l’Ecriture, l’épreuve produit la patience.
Il s’agit de l’épreuve de notre foi, son authenticité, sa qualité, sa mise en pratique.

La foi théorique est de la philosophie illusoire et trompeuse.
L’épreuve saura mettre en évidence la réalité de notre amour pour le Seigneur.

Pourtant, les souffrances n’ont pas toujours sur cette terre un aspect pédagogique de nature à produire la patience, puisque certains sont aigris, amers, révoltés au point de ne plus croire, de ne plus espérer, de ne plus écouter la voix de l’Esprit.
C’est que la douleur est telle qu’elle aveugle et plonge dans une détresse paralysante.

Où est alors la foi ? Celle dont parle l’Ecriture est inébranlable et ferme, surnaturelle et puissante, éclairée et efficace, revêtue des armes de Dieu.
Elle se joue des critères figés de l’instant.
Elle se nourrit du ciel, du pain descendu du ciel.
Toute l’histoire de cette foi est à l’opposée de la logique et du bon sens.

C’est à un vieillard dont la femme était stérile que fut promis un fils.
Dieu plante un décor de l’impossible pour faire éclater sa gloire.
La foi de l’Ecriture a entendu et cru ce que Dieu promet. Elle est ancrée sur ce que dit le Seigneur.

Si Dieu n’avait pas tenu sa promesse, Sara n’aurait pas eu Isaac, Jacob n’aurait pas eu ses fils, Israël n’aurait pas été délivré de la servitude en Egypte, Moïse n’aurait pas reçu la loi, les prophètes n’auraient pas annoncé un Messie, Jésus ne serait pas venu et nous n’aurions aucune raison de croire.

Tout repose sur la promesse dont personne ne parviendra jamais à quantifier l’incidence sur les générations, les peuples, les cultures.

Imaginons que Dieu ne se soit pas révélé à Abraham. Le vieil homme serait mort et n’aurait pas eu d’héritier.
Aucune lumière, aucune révélation, aucune rédemption, aucune perspective, rien ne permettrait d’entrevoir le sens réel de la destinée humaine.

Si nous pouvions mesurer l’importance de la foi, cela donnerait à l’épreuve un visage différent, car la foi éclaire l’homme éprouvé dont les valeurs, les richesses et l’héritage ne sont pas de ce monde.

Nul ne peut expliquer l’épreuve, mais chacun peut humblement accepter ce que dit la Parole. L’épreuve produit la patience.

Mickaël Berreby

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