Délicat, tendre, aimant, respectueux, attentif, compatissant, l’Eternel est dans le murmure doux et léger bien davantage que dans l’excitation, le tumulte ou les hurlements.
Il s’exprime en soupirs imperceptibles quand il s’adresse à l’homme, sans jamais le brutaliser, sans jamais l’asservir pour le contraindre à l’obéissance.
Le Père Saint bouleverse par la pureté de son amour, la gratuité de son pardon, la tendresse inaltérable de sa présence.
S’il agissait comme l’homme, nous serions effacés de la surface de la terre, nous cesserions de vivre, nous n’existerions plus. Mais il a tant aimé le monde qu’il offre à ceux qui ont soif de justice le chemin de la réconciliation.
Son dessein empreint d’une bonté sans faille consiste uniquement au rachat des âmes égarées.
Quand faiblissent les forces de celui qui s’en veut de ne pouvoir vivre à la hauteur de ses exigences, Dieu l’assiste, le secourt, le fortifie, l’environne, le remplit de son Esprit, lui vient continuellement en aide en l’arrachant de la fosse, en l’éclairant de sa lumière, en effaçant sa dette, en le bénissant en dépit des ruses, des ténèbres, des chutes et des transgressions insolentes.
Car le Dieu de l’Ecriture a tant aimé une humanité désemparée, assise dans la nuit de la perdition, qu’il s’est donné lui-même pour la sauver.
Qu’il est étranger aux élucubrations de la raison obscurcie, à l’iniquité sournoise des incessants calculs cupides, à l’égocentrisme destructeur du profit et du pouvoir.
Qu’il est étranger aux oppressions culpabilisantes, aux jugements impitoyables, à la médisance, aux critiques, à la rancoeur, aux jalousies, à l’envie, à l’amertume, aux dérisions des mirages passagers.
Car le Dieu de l’Ecriture vit aux siècles des siècles. Il nous veut dans son sanctuaire, sur sa montagne sainte, devant son trône, remplis de sa plénitude, à l’écoute de sa voix, lui accordant toute notre attention, épris de son Être immensément glorieux.
Cessons notre course vers de brèves conquêtes pour connaître enfin le repos de sa paix qui surpasse les constructions factices de l’intelligence incrédule, les sécurités fallacieuses, les objectifs séducteurs.
Nous contemplerons la magnificence et nous nous délecterons de sa plénitude quand l’Esprit s’approchera pour parler avec l’autorité de la grâce.
Et quand il parlera, il appellera à la vie ce qui était inerte et déçu en nous.
Il nous consolera en remplissant de son huile de joie nos lampes dans l’attente de sa venue pour que nous entendions sa voix.
Mickaël Berreby