Par De la nuée une voix dit : « Celui-ci est mon Fils élu ».
Dans cet homme, l’Esprit a été versé pour qu’il annonce la justice aux nations. Les enfants de Jacob, la race d’Israël, la postérité d’Abraham furent appelés ses élus.
Bien des hommes sont appelés, car Dieu aime le monde et invite chacun à s’approcher du trône de sa grâce pour connaître la plénitude de son amour.
Mais le nombre des élus est infime.
Ceux qui ont été choisis par le Seigneur sont mis à part, séparés pour vivre ici-bas un mandat surnaturel, une relation avec le Dieu de sainteté. Ils ne seront jamais comme les autres.
Même s’ils essaient de s’adapter, de se conformer à cet âge, ils n’y parviendront pas, car ils ne sont pas “autorisés” à se noyer dans la foule, à penser selon les normes de ce monde. Ils ont été prédestinés avant la fondation du monde.
Leurs noms sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Ce qui semble étrange, invraisemblable, inexplicable même, est pour eux le quotidien le plus naturel. Ils entendent de façon distincte la voix de l’Esprit et sont ainsi conduits parce qu’ils obéissent.
Ainsi l’élection n’est-elle pas subie, mais vécue dans la liberté de la grâce, dans la docilité de la tendresse attentive, dans l’écoute affamée de l’aliment céleste. L’élection se nourrit de la prière, des soupirs inexprimables de l’Esprit.
Cette identité spécifique ne figure pas dans les registres des hommes organisés selon des critères purement matériels et pragmatiques. La dimension prophétique, l’autorité spirituelle, la révélation ne sont pas à l’ordre du jour d’une humanité dépravée, révoltée, dégradée et souillée.
Il ne faut jamais attendre de cette société une ratification de l’élection.
Au mieux, la société classe certains instruments de Dieu dans la rubrique des religieux, des humanistes, des hommes de bonne volonté.
Mais il n’en est rien. Car l’élection n’est pas de l’homme. Elle ne répond nullement aux besoins avérés, mais exclusivement à l’appel de l’Eternel qui scelle celui qu’Il oint de son huile sacerdotale.
Il conviendrait ainsi que le peuple de Dieu sache reconnaître cette onction libératrice, qu’il la chérisse et qu’il décide de vivre en conformité avec ce que l’Esprit dit à l’Eglise.
Aujourd’hui, Dieu parle par le Fils qui est la Tête de Son Corps et dont nous sommes les membres, chacun en particulier, comme nous sommes membres les uns des autres.
Pourtant, il est donné à celui qui a été appelé et élu l’opportunité d’affermir son élection en travaillant à son salut, en se disciplinant, en refusant la facilité, en n’adoptant jamais les comportements stéréotypés de ce monde inique.
Le dessein d’élection ne dépend pas des actions et des volontés de l’homme, mais uniquement du choix souverain de celui qui appelle.
Mickaël Berreby