Méditations

Dieu de la vie

Croire en l’acte créateur attribue l’initiative à un Dieu vivant.

Il existe dix millions d’espèces d’êtres vivants. Pourtant, la matière vivante manifeste une unité de fonctionnement :

1. Tous les êtres vivants se multiplient.
2. Leurs constituants se renouvellent.
3. Les êtres vivants bénéficient des structures d’échange avec leur entourage.

Il existe une corrélation constante entre l’homme et la nature dont il dépend.
L’Ecriture place l’homme au centre de la création. Dieu « forma l’homme de la poussière de la terre. »

Le créationniste donne le sentiment de nier le visible et de réfuter la matérialité. Il n’en est rien. Sa foi repose sur l’acte créateur.

La première différence entre l’incroyant et le croyant est que le croyant situe la vie dans une intention qu’il attribue à un Être bon.
La seconde différence est que le croyant se confesse être “image” du créateur, et ce faisant, s’attribue une origine autre qu’uniquement matérielle.

L’expression : « Faisons l’homme à notre image » différencie l’image de toute la création et lui confère une matérialité supérieure. Ainsi le créateur s’implique dans sa création en reproduisant ce qu’il est.
La création ne peut plus être matière quand l’homme l’habite. Elle est pour l’homme, par rapport à l’homme. L’homme n’en fait pas partie comme un élément, mais comme raison d’être de ce qui l’entoure. Ce qui a été créé est pour l’homme.

En ceci, l’image de Dieu est supérieure à ce qui a été créé pour elle. Appelé à “dominer”, l’homme ne peut qu’être différent de ce qu’il domine. Il représente le créateur à l’image duquel il a été fait.
Genèse 1:27 redit trois fois que Dieu créa à son image.

La vie biologique existe pour que la vie non biologique soit véhiculée. Le corps, véhicule de l’essentiel, transporte l’immatériel, le souffle de vie.

Au commencement, l’homme devint un être vivant après avoir reçu dans ses narines un souffle de vie. Avant cette énergie divine, il était formé de la poussière. Cette poussière est nourrie de la création, de « toute herbe portant de la semence », de « tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence ».
L’homme est associé physiologiquement à la terre dont il est issu.

La poussière de la terre est le même terme que celui employé dans Proverbes 8:26 à propos du commencement de la poussière du monde.
On pense à l’atome, essence de toute chose. Dans la traduction de Segond, il est spécifié : « le premier atome de la poussière du monde ».

La poussière est de la terre réduite en poudre très fine. Après la chute, le créateur déclare à l’homme : « tu es poussière, et tu retourneras à la poussière ». La résurrection est prédite comme un réveil de la poussière :
« Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel 12 :2)

La matérialité n’est en rien un obstacle à la vie. L’invisible ne sera jamais rendu visible en grossissant ce que l’œil ne peut voir. C’est un invisible immatériel comme le souffle.

La distinction de la matière d’avec la vie est soulignée dans l’Ecriture. Cela permet de déduire que la matière est porteuse de la vie sans être la vie.

Le Dieu de l’Ecriture signe le commencement de tout, ou plutôt, ce Dieu agit par l’acte créateur qui donne un commencement à l’univers. Il le fait ex-nihilo. Il créa les cieux et la terre, comme il créa l’homme et la femme.

Le scientifique suggère que l’inanimé est l’origine de la vie. Le croyant pose la question de l’origine de l’inanimé et répond : Dieu.

L’usage de l’esprit critique n’affecte pas la dimension spirituelle de l’homme. Au contraire, il classe simplement les choses à leur place.
Quand Copernic ou Galilée proscrivent le géocentrisme des Grecs, ils ne font qu’exalter la splendeur du Dieu de l’infini. La foi n’est en rien ébranlée.

Le spectacle de l’espace infini plonge dans l’admiration celui qui sait que Dieu « créa les cieux ».
Lui « qui a créé les cieux et qui les a déployés », nous dit Esaïe, a créé la terre, et donné la respiration à ceux qui la peuplent.

Mickaël Berreby

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