Méditations

Un zèle dévorant

Quand Jésus trouva dans le temple des vendeurs de boeufs, de brebis, de pigeons et des changeurs, il prit un fouet avec des cordes pour les chasser du temple.

Observant la colère du Seigneur, ses disciples se souvinrent d’un passage prophétique : « le zèle de ta maison me dévore ».

Selon l’apôtre Paul, Tite se rendit à Corinthe avec un nouveau zèle. Ainsi, le zèle n’est jamais “historique”, mais plein de fraîcheur et d’ardeur.

Quand il demande aux Romains de se réjouir, d’être patients dans l’affliction, d’être fervents d’esprit, l’apôtre oppose le zèle à la paresse.

A l’Eglise de Laodicée, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création reproche de n’être ni froid, ni bouillant, mais tiède.

Cette tiédeur est en horreur à l’Eternel. C’est malheureusement le constat de notre génération : tiédeur, absence de zèle et de consécration, impassibilité, douilletterie, quête de la satisfaction, hésitation à servir de tout son coeur.
Quel constat insipide que de résumer à une présence en un lieu de culte ce qui devrait combler une vie pleine de saveur…

Quand le zèle spirituel motive nos décisions, il est dévorant.
C’est ce que Jésus demande à Laodicée : « aie donc du zèle et repens-toi. » (Apocalypse 3:19)

Le zèle, secret de l’espérance, prend de la hauteur par rapport à ce que les hommes qualifient d’essentiel.

Paul suggère de mettre à nos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix.
Que de regrets dans l’insipide vie de celui qui n’aura vécu que pour lui-même !
Quelle grâce de vivre le triomphe de Christ ! Les approximations sont alors balayées. Il ne reste que Jésus couronné de gloire et d’honneur. Même l’étroitesse du chemin et le poids des fardeaux participent à l’aboutissement tant attendu.

Mais une condition s’impose. Il s’agit d’avoir un zèle pur, sans motivations personnelles, sans idées préconçues, sans calcul, sans ruse, sans malice.

Dieu aime les êtres entiers comme l’était Paul, qui se dépeindra comme ayant été animé par un zèle excessif pour la tradition de ses pères.
Car le zèle caractérise un individu. La gloire canalise le zèle qui stimule toute l’existence. Dieu aime ce débordement, qui fait se dépasser un être, l’extirpant des plates contingences de la banalité.

L’homme zélé ne mange pas le pain de la paresse. Il avance laborieux, faisant usage de ce que l’Esprit confie, s’efforçant de plaire au Dieu de gloire.

Mickaël Berreby

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