Il arrive qu’il faille renoncer à ce qui nous tient à coeur. Peut-être avons-nous élaboré un projet, prévu un évènement pour finalement devoir constater que cela n’aura pas lieu.
La tristesse et parfois la révolte sont nos pires ennemis, alors qu’en reconnaissant Dieu dans toute nos voies, il aplanit notre chemin.
Peu importe si ce à quoi nous aspirions ne se réalise jamais, si nous sommes en communion avec le Dieu de gloire. Car la priorité n’est pas de voir se réaliser notre voeu, mais uniquement et toujours, que soit attesté en nous le témoignage de l’Esprit.
Car ne pas maîtriser sa vie et ne pas contrôler les circonstances, c’est le propre de la nature humaine. Et si l’incident, l’imprévu ou l’invraisemblable survient, cela ne veut pas dire que Dieu n’est pas maître, au contraire.
Dieu permet parfois que s’arrête notre course car il en connaît la finalité. Lui seul possède une vue d’ensemble.
Mais si nous nous obstinons à vouloir ce que Dieu ne veut pas, alors s’installe en nous une amertume destructrice.
Il arrive qu’Il permette que nous expérimentions l’erreur pour nous habituer à l’obéissance. Mais ceci n’est pas l’idéal de la foi. L’objectif divin est que nous soyons sensibles à sa voix, à l’écoute et attentifs, disponibles et réactifs.
Le secret réside dans l’abandon, celui qui confesse ne pas savoir, ne plus vouloir, ne pas insister, ne plus s’obstiner.
C’est une manière de dire au Seigneur qu’il est notre source unique et que les circonstances, si dures soient-elles, ne déterminent pas de notre confiance en Lui.
Cet apparent détachement de tout n’est pas de la désinvolture. C’est le réalisme de la foi, un mélange de vraie soumission et d’authentique certitude que tout est subordonné à la souveraineté du Tout-Puissant.
Celui qui possède beaucoup de biens matériels a bien du mal à comprendre cette leçon. Il a pris l’habitude de forcer les choses avec des moyens financiers. Il ne sait pas consulter l’Eternel et finit pas croire qu’il est le décideur.
Il doit donc d’autant plus être vigilant et se méfier de lui-même et de l’illusoire et bref pouvoir que lui confère l’argent.
Mais qui est le riche si ce n’est celui qui agit sous la conduite de l’Esprit, méprisant les artifices et les prouesses de l’homme et se voulant absolument sous le regard de son Seigneur, dans la paix, dans l’amour, dans la grâce ?
Pour parvenir à l’attitude qui plaît à l’Esprit, il faudra sans doute se soustraire aux influences communes, aux idées reçues, aux conseils et aux pressions, et même aux évidences d’une logique sans l’accord du Seigneur.
Dans le désert du dépouillement se trouve l’intime joie d’une paix parfaite qui écrase Satan sous nos pieds. Car l’essentiel, ce qui prime, ce qui sera toujours et partout la priorité, c’est de plaire à Dieu.
Mickaël Berreby