Méditations

Des yeux pour voir

Il apparaît que, dans la Bible, l’entendement soit une intelligence éclairée, une lucidité empreinte de bon sens, la capacité de comprendre et de saisir ce que déclare le Seigneur, de l’appliquer et de le vivre dans la paix et la joie.

Cela suppose des yeux pour voir. Or, l’oeil est la lampe du corps, l’éclairage essentiel de l’existence. Il s’agit d’un oeil en bon état, d’un regard sain et pur, affranchi des souillures et des influences d’un monde assiégé par les ténèbres.

Cette “manière de voir” se distingue de ce que nous possédons naturellement dans notre héritage adamique, de nos capacité psychiques.

L’oeil oint de l’Esprit discerne et sonde ce que ne perçoit jamais l’ancienne humanité. Il existe une façon de considérer les choses communément adoptée par la majorité des hommes et qui est pourtant opposée à ce qu’offre la vie d’en haut.

Il existe une vie d’entre les morts, une vie de résurrection, une marche victorieuse, une intimité irremplaçable avec le Saint-Esprit, une foi solide et inébranlable, une raison assainie, une réflexion enrichie et profonde.
Tout cela est donné quand l’oeil est en bon état. L’oeil, lampe du corps, est la flamme que l’Esprit ravive.

Mais si l’oeil est malade, alors tout est ténèbres, tout s’obscurcit et les forces destructrices du néant plongent dans une épaisse nuit leurs proies désemparées.

La première tentation était que s’ouvrent les yeux de l’homme pour qu’il soit comme Dieu. Mais il ne s’agit pas d’une capacité troublante de comprendre un quelconque mystère. Quand l’oeil est en bon état, le corps est guéri. Ce serait ainsi une attitude intérieure purifiée, libérée des pulsions maléfiques, aimante et généreuse, dépourvue de calcul et de dissimulation, vivant dans l’innocence confiante de la foi simple et tranquille.

Car voir selon Dieu ne consiste pas à voir le bien ou le mal, mais à vivre en dehors de la sphère du bien ou du mal, de l’étroite prison de la condamnation, de la hantise du jugement, dans la glorieuse liberté des enfants de Dieu.

Cette expérience revient à recevoir un collyre pour oindre nos yeux, afin que nos yeux illuminés soient des flammes de feu qui voient Jésus couronné de gloire et d’honneur.

Voici une appropriation de ce si grand salut devenu notre ardente quête, notre raison d’être, notre message pour ce monde dérouté, notre invitation à répondre à l’amour de Dieu manifesté en son Fils qui vit aux siècles des siècles.

Mickaël Berreby

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