Méditations

Croire sans douter

Après sa résurrection, le Seigneur reprocha aux onze de ne pas avoir cru ceux qui avaient témoigné qu’il était vraiment ressuscité. Ainsi, ne pas croire peut s’exprimer aussi par la simple mise en doute du témoignage de celui qui partage son expérience.

Douter de Dieu peut être aussi exprimé par la mise en doute de ce que notre prochain nous confie. Dans l’incrédulité se cache beaucoup d’orgueil, alors que croire rend “vulnérable” et parfois même laisse supposer que nous sommes naïfs. Mais croire est le mode de vie que l’Eternel aime. Sans la foi, il est impossible de lui plaire. Alors, qu’importe de paraître “ridicule” si nous plaisons à Dieu !

L’obstination à ne pas croire traduit une dureté du coeur qui se sert de milliers d’arguments pour que la lumière ne dévoile pas la véritable condition de l’incrédule. De Dieu, on ne peut guère douter sincèrement. Il faut avoir quelque chose à cacher pour affirmer que Dieu n’est pas digne de notre confiance.

Ceux qui n’avaient pas cru les témoins de la résurrection s’entendirent donc reprocher leur incrédulité par Jésus. Cette absence de foi d’allure anodine se drape dans l’hésitation d’apparence sincère.
Ce qui résulte de l’incrédulité est une privation de lumière et de force, alors que la foi permet d’être greffé sur l’olivier franc, de bénéficier de la sève qui régénère.

Le peu de foi est très souvent fondé sur l’absence de critères rationnels ou encore le manque de quelque chose d’essentiel qui envahit de crainte et semble parfaitement légitime. La peur éprouvée par les disciples du Seigneur durant la tempête se justifiait. Pourtant, le Maître s’étonna de cette peur normale et fondée qu’il qualifia de « peu de foi ».

Ainsi, la peur survient quand on raisonne en tentant d’être logique, cohérent, factuel. Mais la foi ne prétend jamais obéir à de telles normes. Elle repose uniquement sur le Dieu de l’impossible, le Dieu du « tout est possible à celui qui croit ».

Qui parlerait à une montagne en lui ordonnant de se jeter dans la mer ? Ne s’agit-il pas de quelque chose d’inconcevable ? Quand nous acceptons de faire à l’inconcevable une place, nous verrons s’accomplir l’inconcevable basé sur les promesses de Celui qui attend de nous la foi.

Le père de l’enfant malade était venu vers Jésus. Mais il prit conscience qu’il était venu sans véritable foi. Il supplia le Seigneur de venir au secours de son incrédulité. Le piège de certaines attitudes religieuses est l’apparence d’une foi réelle, alors qu’il n’en est rien.

Le Seigneur accusa les siens d’avoir un coeur sans intelligence, un coeur lent à croire ce qu’ont dit les prophètes. Qu’en est-il de nous aujourd’hui en ce siècle arrogant ?

Voulons-nous bâtir nos vies sur l’approximation du savoir et des sciences ou bien sur l’omnipotence du Créateur ?

Mickaël Berreby

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