Méditations

Christ règne

Nous ne connaissons la réalité intemporelle de la révélation que par la Parole de Dieu. Dieu a sa propre réalité. Elle nous surpasse tous.

Nous ne comprenons qu’une infime partie de cette rédemption annoncée et acquise par Christ pour chacun de nous.
Par les concepts “célestes” qu’elle contient, nous appréhendons la profondeur de cette révélation.

Il existe donc des “concepts” divins, des notions divines, des pensées divines, des plans divins et des accomplissements divins.
C’est Christ qui nous ouvre cette voie quand il meurt sur la croix pour nous.
Le chemin de la foi suppose un départ, un chemin et un aboutissement.

Partir de Chaldée fut le premier pas d’Abraham.
Notre Chaldée, c’est le monde du péché. Nous pouvons nous repentir, et Jésus nous pardonnera. Nous aurons alors quitté l’exil de la perdition.
Le sens de ce départ est l’abandon de toute forme d’idolâtrie, le rejet des faux dieux, la volonté d’entendre le seul vrai Dieu.

Ceci ne peut se produire qu’avec la force de Christ en nous. Voilà pourquoi il faut le recevoir dans notre coeur et faire de Christ le Seigneur de notre vie.
Abraham a obéi. Telle est la grandeur d’Abraham. Sans savoir où il allait, le patriarche savait pourtant ce qu’il délaissait. Ainsi en est-il quand l’Esprit guide nos pas.

Nous délaissons un certain mode de pensées, un certain conditionnement, certaines idées reçues, une certaine spiritualité pour rencontrer le seul vrai Dieu.

Nous ne retournons pas à la pratique classique de la passivité évangélique qui consiste à “écouter”, “chanter”, “communier”, sans s’offrir soi-même.
Nous voulons que Christ règne dans nos maisons, dans nos relations avec autrui, dans notre travail, dans nos projets.

Celui qui a goûté la manne céleste ne se satisfait pas de pauvres rudiments de la religion apparente.
Il porte du fruit car il demeure en Christ, il est attaché au cep. Les violents s’emparent du royaume. Ils travaillent à leur salut et au salut des rachetés. Ils sont dévorés par le zèle de la maison du Père.
La violence de l’amour qui les anime vient de Dieu.

Dans le baptême, nous traversons le fleuve qui nous sépare de Canaan. Nous affirmons que notre espérance n’est pas dans les illusions de ce monde. Nous cherchons le royaume et sa justice. Christ est mort sur la croix pour nous arracher aux illusions, à la vanité, à l’emprise de Satan.

Quand nous sommes dans le pays de la promesse, nous y bâtissons un temple dans lequel réside sa présence sainte. C’est l’édification de l’Eglise que Jésus a promis de bâtir. Cette Eglise est composée de tous ceux qui ont reçu Christ dans leur coeur.

Le croyant ne considère pas la vie en tant que durée d’existence physique. Il est habité par la certitude que le corps n’est qu’une enveloppe terrestre provisoire, et qu’une demeure éternelle lui a été préparée selon la promesse de Christ.

Il n’envisage pas la mort comme la fin de tout, mais comme la délivrance définitive du corps du péché et de la corruption.
Il sait que ce qu’il possède dans un vase de terre est plus précieux que le vase.

C’est la raison pour laquelle il travaille à son salut. Mais travailler à son salut, ce n’est pas se rendre régulièrement dans un lieu de culte. Travailler à son salut, c’est inviter l’Esprit dans l’intimité de notre quotidien pour qu’il soit notre référence absolue.
La caractéristique d’un homme régénéré est qu’il est conduit par l’Esprit de Dieu.

Pour cela, il faut que la Parole sépare ce qui vient de l’âme de ce qui vient de l’Esprit. Car comment peut-on être persuadé d’être guidé par l’Esprit, d’écouter sa voix et d’obéir s’il y a un mélange entre notre âme et notre esprit ?

Ce message est crucial, car seule la vie de Christ en nous nous sauve de nous-mêmes. Seul son règne en nous nous délivre du règne du prince de ce monde. Seule la vie de résurrection est triomphante. Seul l’arbre de vie nourrit notre faim de Dieu. Et quand nous sommes nourris, Christ règne…

Mickaël Berreby

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