Quand, touché par la grâce, un homme admet ses fautes et s’en détourne, il s’approche de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges.
Car l’Eternel est célébré et magnifié par une multitude infinie d’anges qui l’adorent.
Cette Jérusalem, l’apôtre Paul la nomme « notre mère » (Galates 4:26). Elle est libre. Elle est d’en haut. Elle n’est pas géographique. Elle est constituée de tous ceux qui appartiennent à l’Agneau.
C’est le nom de la ville de Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descendra du ciel et dont le nom sera écrit sur les vainqueurs.
Car vaincre n’est pas un concept humain. Vaincre est une réalité spirituelle entièrement associée à l’attitude du coeur, à une conscience purifiée, à la captivité de nos pensées amenées à l’obéissance de Christ, à l’intimité d’une relation d’amour avec le Père, à la victoire intérieure de la lumière sur les ténèbres, à la répulsion de tout ce qui attriste l’Esprit.
Vaincre est la marque indélébile de la présence de Christ en nous, l’espérance de la gloire qui renverse tous les raisonnements et toutes les logiques, toutes les normes, et tous les doutes.
Vaincre suppose l’adoration submergeant notre entendement, une adoration profonde et continue, signe d’une relation authentique avec Dieu.
Qui pourrait prétendre vaincre sans avoir combattu ? C’est une lutte assurée de la victoire avec les armes de Dieu.
Le combat engagé contre les dominations de Satan, contre les autorités du mal, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes se traduit par un refus de l’hypocrisie religieuse, des manipulations mentales, de l’orgueil intellectuel ou spirituel, du sectarisme et du dogmatisme, au profit de la compassion, du pardon et de la bonté.
La victoire est un débordement d’amour très éloigné d’un conditionnement mécanique pour faire penser notre prochain selon nos propres convictions. Car là où est l’Esprit de Dieu, là est la liberté.
Mais cette victoire ne peut jamais être vécue en contradiction avec les vérités révélées dans l’Ecriture. C’est la victoire de la Parole, « épée de l’Esprit », sur l’opinion de l’homme, sur ses théories mensongères et sur les doctrines de démons.
Car le Seigneur de gloire s’est engagé à donner aux siens sa paix, différente de la manière dont le monde donne, une paix parfaite qui surpasse l’intelligence et garde nos pensées en Celui qui nous aime.
L’Evangile de paix donne du zèle et rend fervent d’Esprit. Il modifie nos pensées et communique une lucidité empreinte de tendresse. Plus nous en sommes remplis et plus nous “gagnons” Christ, sans pour autant subir le joug de la religiosité.
Gagner Christ résulte d’un renoncement à tout ce qui n’est pas Christ afin de parvenir à l’excellence de la connaissance du Seigneur.
Ce détachement résolu des valeurs supposées de ce siècle est notre libération, notre délice, la satisfaction suprême de ceux qui suivent l’Agneau.
Mickaël Berreby