Méditations

Célébrez sa bonté

L’apprentissage de la grâce suppose que l’on ait été soi-même
pardonné. Pour juger le prochain, nous sommes prompts et naturellement
réactifs.

Qu’en est-il de l’attitude contraire, celle qui espère tout
?
A bien des occasions, l’Evangile souligne le pouvoir de la bonté qui
conduit à la tristesse selon Dieu.

Mais si le jugement du propre juste l’emporte sur la compassion de
l’humble serviteur, Jésus s’oppose à la dureté du coeur des partisans
inflexibles de la condamnation. Il ira jusqu’à demander à celui qui
n’a jamais péché de jeter la première pierre à cette femme surprise en
flagrant délit d’adultère.

Il sait que le péché n’est pas ce qui a été “constaté et dévoilé”,
mais bien souvent et davantage, ce qui est “dissimulé”.

Au Seigneur, il n’est guère possible de cacher la condition morale
dans laquelle se trouve chacun. Pourtant, en dépit de sa parfaite
connaissance de chacun, il accueille quiconque vient à lui.

L’humanité s’est endurcie dans une frontale opposition pour perpétuer
sa révolte contre les commandements d’un Dieu Saint.
Mais l’amour triomphe de la mort et le pardon triomphe du jugement,
comme la compassion triomphe de la condamnation.

Celui qui accuse les élus de Dieu s’incline devant la croix où tout a
été accompli. Christ a dépouillé les dominations, privant l’adversaire
d’une prétendue légitimité.

Seule compte la grâce pour qui se l’approprie.
Voici tracé le chemin de l’inconditionnelle bonté gratuite, des
transgressions à jamais effacées, du réconfort d’un Consolateur qui
enseigne au plus récalcitrant le mystère insondable de la bonté du
Père.
Celui qui l’emprunte guérira progressivement pour atteindre
l’incorruptible promesse de la victoire de l’Agneau.

Qu’il se repose en paix près des eaux paisibles où le conduit son Berger.
Qu’il se souvienne que le bonheur et la grâce l’accompagneront tous
les jours de sa vie.

Mickaël Berreby

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