Tous vos péchés sont pardonnés quand vous vous présentez devant le Sauveur du monde en plaidant coupable. Aucun n’est trop grand et aucun ne peut résister à la puissance de la grâce de Dieu.
Inutile d’en faire la liste, de revenir sur le passé, de vous laisser condamner, d’accepter de vivre dans le passé. Car quand Dieu pardonne, le passé n’existe plus. Et c’est avec cette force, cette assurance, ce regard neuf, cette énergie, que vous vous levez pour marcher en nouveauté de vie.
L’Evangile n’est pas voilé. Le message n’est ni sélectif, ni approximatif. Il ne fait acception de personne. Il s’adresse à tous et concerne chacun.
Vous êtes donc la personne à laquelle Dieu s’adresse pour lui dire son amour inconditionnel. Qu’allez-vous répondre ? Comment vous situerez-vous devant l’offre de pardon gratuit que Dieu vous fait pour maintenant et pour l’éternité ?
Resterez-vous figé dans l’habitude religieuse, dans ces gestes inféconds qui consistent à entendre sans broncher prédications, messages, exhortations, sermons, avertissements, encouragements, mises en garde, sans jamais réagir totalement, définitivement en devenant un disciple de la plénitude ?
Qu’ils sont nombreux ceux qui s’enferment dans la passivité et n’osent même plus témoigner. La tradition l’emporte sur l’intervention aimante et généreuse de l’Esprit qui bouscule nos doutes pour nous faire faire l’impensable, l’inconcevable, l’invraisemblable de la foi.
Quand nos péchés sont pardonnés, nous nous offrons au Seigneur. Nous nous consacrons à nouveau. Nous sommes bouleversés par tant de bonté. Nous la dispensons autour de nous, désireux de bénir le monde entier avec cette merveilleuse certitude que la condamnation ne peut pas atteindre celui qui s’est approché de Christ.
Mais plus encore, nous nous impliquons dans l’oeuvre de toutes les manières possibles pour que retentisse la proclamation d’un Evangile qui n’est pas de l’homme mais de Dieu.
Se rendre en un lieu de culte des centaines de fois sans que la force toute-puissante de l’amour triomphe de notre léthargie relève d’une stratégie d’endormissement qui participe à ce que devient notre âge : de plus en plus insensible à l’appel du Maître.
Celui qui pardonne détient le pouvoir de mettre en mouvement le paralytique pour qu’il se lève, prenne son lit et marche. Ceci se produit quand Jésus voit notre foi. Alors tout devient possible pour que, lavés par son précieux sang de toutes nos transgressions, nous jouissions enfin des fruits du pays de la promesse.
Quand notre coeur brûlera au dedans de nous, quand nous serons disposés à tout laisser pour tout donner sans ne rien retenir, quand seul le salut si grand occupera notre affection et nos pensées, quand plus rien ne surpassera le zèle que donne l’Evangile de paix, quand nous aurons appris à aimer, à pardonner, à bénir, à tout recommencer, à croire sans laisser s’infiltrer les insinuations maléfiques de la cupidité et de la malice, alors nous saurons que le pardon qui nous fut accordé a porté ses fruits.
Car l’onction nous enseigne qu’un chemin est tracé et qu’un dessein a été formé pour que nous devenions semblables au Maître de nos vies. Elle éclaire notre entendement et brise nos chaînes pour que d’aveugles que nous étions, nous recevions des yeux pour voir la splendeur de Dieu.
Si vous êtes de ceux à qui Dieu pardonne de nombreux péchés, vous n’en aimerez que davantage. Alors, courage, relevez-vous. Vos péchés sont pardonnés.
Mickaël Berreby