S’il n’y avait la grâce, nous serions écrasés par la sainteté de Dieu.
Notre profonde déchéance nous accablerait et nous ne pourrions trouver
le repos. La culpabilité, même chassée de notre esprit, reviendrait
nous clouer dans la paralysie de la honte.
S’il n’y avait la grâce qui surabonde et restitue cette parfaite
harmonie de la paix avec Dieu, nous nous égarerions dans les
incertitudes dont les hommes sont prodigues. Car ils fabriquent chaque
jour des milliards de contradictions. Ils affirment de façon
péremptoire, puis se rétractent. Ils induisent et s’induisent en
erreur.
Mais la grâce est l’expression d’une immense tendresse qui balaie
notre misérable faiblesse, nos peurs et nos blessures, nos fautes et
les multiples regrets de ces souvenirs douloureux dont l’adversaire
voudrait tant faire usage pour nous détruire.
Mais voilà, en Jésus, la
grâce surabonde et submerge, puis engloutit le passé, le nôtre et
celui de tous ceux qui implorent d’un coeur sincère le pardon.
Ainsi pourquoi persister à vouloir avoir raison, et pourquoi ne pas
simplement “capituler” et renoncer à prétendre que nos mérites sont
évidents ?
Ce qui est évident et qui le restera, c’est que sans Jésus nous ne
pouvons rien faire, rien dire, rien penser, rien déduire, rien
projeter, rien donner et rien recevoir, rien apporter et rien léguer à
ce monde douloureux.
Invitons-le à grandir dans notre marche sur terre, quel que soit le
temps que nous aurons à vivre. Donnons-lui le gouvernement de nos
coeurs, le dernier mot de chaque décision, le sceptre royal pour
qu’enfin il occupe le trône de nos vies.
S’il n’y avait sa grâce, aucun de nous ne pourrait combattre le bon
combat de la foi et saisir la vie éternelle.
Mais la grâce n’est pas quantifiable, tant elle est intarissable et
jaillissante.
Et quand le Saint-Esprit vivifie la Parole et éclaire notre pensée,
alors nous n’avons qu’une hâte, c’est de
partager cette grâce reçue pour que le monde entier soit rempli de la connaissance de
son amour.
Mickaël Berreby