Méditations

Selon notre foi

Tout croire en un monde sans parole et tout espérer en dépit des circonstances relève du miracle.

Aimer ses ennemis et pardonner à ceux qui nous font souffrir s’apparente à la naïveté.
Pourtant, tels sont les ordres du Seigneur.

Nous sommes loin, très loin de pardonner réellement et d’aimer sincèrement si un ressentiment s’installe.
Nous ne sommes pas en mesure d’aimer et de pardonner de telle sorte que l’offense et l’hostilité soient totalement oubliées.
Pourtant, tels sont les ordres du Seigneur.

Faut-il en déduire qu’aucun d’entre nous n’est un vrai disciple ?
Est-ce la conclusion à laquelle il faut parvenir ?
Pouvons-nous donner sans compter, donner de la main droite sans que la main gauche s’en souvienne ?
Pouvons-nous redevenir comme de tout petits enfants, sans calcul, sans hypocrisie, sans arrogance, sans méchanceté ?

Pourtant, c’est ainsi que nous plairons au Seigneur qui nous enseigne que le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.
Pourtant, nous sommes si souvent tellement “adultes”, tellement enclins à faire usage de nos expériences.

A l’expérience de l’adulte, Dieu propose l’innocence de l’enfant.
A la force, il propose la faiblesse.
Au jugement et à la condamnation, il propose le pardon et la compassion.

Sommes-nous capables de suivre un tel Maître, doux et humble de coeur, ému de compassion, qui priait sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » ?

Tant de nos semblables ne savent pas ce qu’ils font. Ceux qui se sont laissés piéger par un conditionnement athée, ceux qui adoptent des positions fanatiques, ceux qui s’illusionnent dans des idéologies mensongères et passagères, ceux qui croient sincèrement en des dogmes absurdes, ceux qui pratiquent l’iniquité en s’imaginant être libres, ils ne savent pas ce qu’ils font.

Pourtant, le Maître a donné l’exemple d’une force capable d’aller à contre-courant du matérialisme, de la peur du lendemain, de la maladie, de la disette, des obstacles qui jonchent souvent notre route, et même de la haine.

Parviendrons-nous à vivre ce que le Maître exige ? Sinon, aucun de nous n’est réellement ce qu’il pensait être : un disciple, un racheté, un serviteur. Car les belles phrases et les discours enflammés ne sauraient remplacer l’amour qui croit tout, espère tout, pardonne tout, se réjouissant de la vérité.

Si la torpeur nous plonge dans une léthargie, dans la somnolence et l’imaginaire, réveillons-nous, nous qui dormons, et Christ nous éclairera.
Admettons que nous avons laissé les doutes et les habitudes, les moeurs et les pressions diverses dicter notre conduite.

Avec la foi de l’enfant qui aime son Père céleste, rejetons le péché qui nous enveloppe si facilement.
Redressons la tête et tenons-nous debout pour marcher d’un pas ferme dans l’assurance inébranlable de la foi.
Préparons-nous à rencontrer celui qui a vaincu, qui vit aux siècles des siècles, qui revient prendre ses élus pour qu’ils soient avec Lui l’éternité durant.

Pendant que nous sommes sur cette terre, aimons, donnons, partageons, laissons-nous dépouiller, offrons tout ce que nous sommes et ce que nous possédons pour que le Royaume prévale et qu’une multitude entende la plus grande et la plus authentique des Bonnes Nouvelles : l’Evangile de Dieu.

Car si sans Lui nous ne pouvons rien faire, avec Lui tout est possible, et il nous sera fait selon notre foi.

Mickaël Berreby

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