Méditations

Se rendre humble

L’orgueil sera brisée, car Dieu résiste aux orgueilleux.

La condition de l’homme déchu décrite par la plume de Paul comporte l’arrogance de fanfarons dépourvus d’intelligence spirituelle pour connaître le Véritable.
Inévitablement, quand la conscience est souillée, l’incrédulité paralyse nos membres.

Nous ne sommes plus aptes à discerner puisque pour discerner, revêtir l’homme nouveau est une condition première. Le vieil homme naturel ne discerne rien. Il s’égare et égare avec prétention, étranger à la vie de Dieu. 

L’amour ne s’enfle pas d’orgueil.

Mais d’où vient cet orgueil qui offense le Seigneur ? De nos pensées quand l’intelligence obscurcie par le péché ignore nos égarements et nous fait croire au mensonge.

Accepter que les autres soient au-dessus de nous-mêmes en considérant d’abord l’intérêt de notre prochain, c’est se revêtir de l’humilité qui précède la gloire. 

L’exemple du Messie surpasse les destinées de tous.
S’il arrive que la souffrance soit utilisée pour qu’une prise de conscience change radicalement notre attitude, c’est qu’avant d’être humilié, nous nous égarons toujours.
Pour apprendre les statuts du Seigneur, l’étroitesse du chemin s’impose.

L’humilité résulte d’un choix conscient et décisif, un refus de paraître. Bien des circonstances participent à notre mise à l’épreuve pour savoir quelle est réellement la disposition de notre coeur. Toutes ne visent qu’à un unique dessein : nous apprendre à vivre de ce qui sort de la bouche de Dieu.

Le malentendu le plus commun est de s’imaginer détenteur d’une force, d’un savoir, d’un pouvoir, d’une capacité qui feraient notre supériorité. Celui qui opte pour l’humilité accepte l’humiliation comme une grâce.

Ezéchias s’humilia « du sein de son orgueil », démontrant que tout peut changer, que rien est inexorable, irréversible et perpétuel.
L’homme dispose de ce privilège. Il est l’architecte de son destin. 

Si Sédécias s’était humilié devant le prophète Jérémie, sans raidir son cou, sans endurcir son coeur l’Eternel aurait épargné son peuple.

Dieu ne secours que celui dont le regard est abattu, mais il abaisse les regards hautains.
Dieu relève les humbles. Il leur enseigne sa voie. De loin, l’Eternel reconnaît les orgueilleux. Il ne fait grâce qu’aux humbles.

Aussi surprenant que cela paraisse en cet âge aux critères cyniques, la sagesse n’est qu’avec les humbles. Le peuple des rachetés est composé d’humbles avec les humbles. 

Dans cette foule immense, on ne trouve pas une seule personne qui puisse prétendre à une quelconque dignité.
L’humble d’esprit marche en jouissant de la vie par les bontés reçues dans la gratitude.

Jésus était humble de coeur, monté sur un âne, alors même qu’il faisait son entrée à Jérusalem en tant que roi.
Son message incite chacun à « se rendre humble » comme un tout petit enfant. 

Se laisser attirer par ce qui est humble en se détournant de ce qui exalte le moi, voici l’attitude qui produit la bénédiction.

La foi comprend un tel mystère.
C’est par la foi que nous prions, humiliés devant sa face.

Mickaël Berreby

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