Méditations

Quand ton âme est abattue

Les raisons d’être déçu, attristé et perplexe sont légions. Certains les inventent systématiquement, comme drogués par la tristesse ambiante ou la joie feinte qui cache la souffrance. La contrariété peut naître de causes multiples.

Le vrai croyant n’est pas épargné. Il est même une cible, car le prince de ce monde s’efforce de le décourager et rôde comme un lion pour dévorer sa proie.

Quand le monde et ses frénésies ne nous afflige pas, nos propres amis, nos frères, ébranlent parfois sans le savoir cette paix essentielle à notre épanouissement.

Puis viennent les imprévus, les deuils, les frustrations, les échecs, sans parler des peurs réelles ou imaginaires qui assaillent nos pensées.
Comment gérer le malheur et la désillusion ?

Qu’en est-il de ces mots qui transpercent nos coeurs, de ces mots inutiles, de ces mots irresponsables comme des coups de sabres tranchant nos émotions et brisant notre affection ? Quand plus rien ne semble digne de notre intérêt tant nous nous sentons démunis, désemparés, divisés intérieurement, nous n’avons qu’une seule issue : aller vers Celui qui a « les paroles de la vie éternelle ».

Il importe de courir vers lui pour qu’Il parle et que de sa bouche sorte l’épée flamboyante de la gloire qui déjoue les ruses de satan.
Dès qu’Il parle, tout change. Alors l’autorité d’un plus puissant que tout, de Celui qui a triomphé du monde, qui a vaincu le monde et qui a dépouillé les dominations, cette autorité se déploie, majestueuse et grandiose. Elle écrase Satan sous nos pieds, lie les démons et dévoile les stratégies haineuses des ténèbres. Cette force d’amour terrasse les géants de l’évidence trompeuse et les fantômes de paille des suggestions perverses, les accablants faits incontournables, éteignant les traits enflammés de Lucifer, le prince déchu.

Quand notre âme est abattue, nous ne le sommes pas. Il reste le flot puissant de la vie qui se déverse de notre esprit comme un torrent impétueux. Il reste l’inattendu du miracle qui répond à notre incessante prière.

Mais Jésus n’est jamais dans l’urgence du doute, l’urgence de la peur et l’urgence des faibles. Il règne dans la paix de Celui qui était, qui est et qui sera éternellement le même.

Celui qui était mort vit aux siècles des siècles. Si demain nous mourons, nous entendrons sa voix, car ceux qui seront morts entendront la voix du Fils de Dieu. L’incorruptible éternité s’ouvrira devant eux, dépouillée des contingences futiles, de ce corps de péché, des héritages de colère. Ils seront à jamais aux côtés de l’Agneau. Ils ne verseront plus de larmes et la mort ne sera plus. Gens de la Maison de Dieu, ils régneront d’éternité en éternité dans la perfection de sa sainte splendeur.
Et les choses de la terres, ces pesantes chaînes, auront disparu. Ils chanteront un cantique nouveau, celui d’une rédemption accomplie que des multitudes revêtues de robes blanches acclameront en célébrant le Prince de la vie, le Seigneur de gloire, la Rose de Sharon, le Lys dans la vallée, le Berger d’Israël, Celui en qui le Père a mis toute son affection.

C’est pourquoi nous parlons à notre âme au-dedans de nous, et quand nous lui rappelons qu’elle est éternellement sauvée, elle s’extirpe du découragement et se met, elle aussi ,à magnifier Jésus. Les tenailles impitoyables de ces pensées moroses se desserrent, et jaillit du trône du Seigneur un fleuve de vie.

Mickaël Berreby

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