Méditations

Quand je marche dans la vallée…

La vie conduite par l’Esprit n’est pas au sommet du pouvoir, de la gloire, de la réussite, de la vigueur et du profit.

Elle a été annoncée par le Seigneur lui-même comme comportant des tribulations, des combats, des afflictions, des épreuves dans ce monde. Mais le Seigneur précise qu’il a vaincu le monde.

Sa plus grande et permanente victoire fut son refus d’accepter de se prosterner devant le tentateur qui lui proposait tous les royaumes et toute la gloire de ce monde.

Qui parmi nous aurait réagi de la sorte ? Sa victoire fut également de ne pas tricher avec son humanité en se précipitant du haut du temple, comme pour démontrer qu’il était le Bien-aimé du Père.

Étrangement, le même Jésus qui refuse de se jeter du haut du temple marchera sur les eaux.
C’est que les miracles d’origine divine ne sont jamais en relation avec les insinuations maléfiques. Dieu ne veut pas éblouir par son pouvoir de modifier les lois qu’il a ordonnées pour notre bien. Il est un Père et non un magicien, un Père et non un mystificateur.

Ainsi, quand nous marchons dans la vallée de l’ombre de la mort, quand nos ressources humaines font défaut, nous ne nous adressons pas à un banquier, un guérisseur, un faiseur de miracles. Nous prions le Père dans le secret, et des soupirs inexprimables s’élèvent vers son trône de grâce. Le Père sait, car Il aime et ne permet rien de contraire à son dessein, même si nous ne comprenons pas, même si tout ce qui nous arrive est contraire à ce que nous estimions le meilleur.

La victoire sur le monde est notre différence d’avec le monde dont nous usons, étant dans ce monde, mais dont nous n’abusons pas, n’étant pas de ce monde.
Alors, la vallée n’est plus un lieu de souffrances, un désert aride, mais l’occasion de sentir la houlette du Bon Berger, d’entendre le bruit rassurant de son bâton.

Et nous savons que, s’il nous conduit, ce sera vers des eaux paisibles, dans les verts pâturages. Nous le savons, alors même que nous marchons dans la vallée de l’ombre et de la mort.
Nous le savons, et nous ne craignons aucun mal, car Il est avec nous.
Et si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

Mickaël Berreby

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