Le jour du repos devait être sanctifié, mis à part, différent de tous les autres jours. Ici se profile l’idée de la sanctification. Rendre différent de tout ce qui existe l’être, la chose, le jour que l’on destine au Seigneur pour célébrer sa gloire.
La consécration des sacrificateurs revenait donc à les séparer du reste du peuple pour bien établir qu’ils étaient destinés au service. La marque de cette distinction était l’onction. Elle était pratiquée sur l’autel, sur ses ustensiles, sur la cuve avec sa base comme sur la tête d’Aaron.
L’affirmation orale de notre appartenance au Seigneur, de notre désir de le servir, de notre volonté d’observer ses commandements, telle est la fondation d’une vie offerte qui fait ses délices de l’Eternel.
Ne pas éteindre l’Esprit est l’ordre apostolique adressé à chaque membre du Corps. Ceci pourrait paraître excessif d’imaginer qu’un simple mortel puisse attrister Dieu, au point de faire perdre au sel sa saveur, de briser la communion et de perdre la précieuse onction de l’Esprit.
Mais cet avertissement amplement justifié accompagne depuis les premières heures de l’Eglise chaque disciple vigilant. Il sait qu’il suffit de peu pour rompre la communion avec Dieu.
Celui qui vit dans cette lucidité dépose ses fardeaux. Il est intérieurement purifié par la Parole. L’espérance le purifie, comme le sang de Jésus purifie de tout péché pour vivre dans la lumière de la consécration.
Comme on purifie l’argent, le coeur est purifié, éprouvé, testé, rendu précieux, affermi. Il est lavé complètement par Dieu pour devenir plus blanc que la neige.
Alors se produit le miracle de la sanctification de l’Esprit.
Celui qui était souillé n’est plus souillé.
Il a été rendu pur.
Il verra le Seigneur pour cette raison.
Il peut exulter dans la grâce et bénir l’Eternel dans la gratitude.
Son adoration jaillit de ce miracle. Sa paix résulte de ce miracle. Son amour se ressource dans ce miracle de l’effusion de l’Esprit. La foi en la vérité sanctifie pour l’éternité.
Comment oserait-il attrister Celui qui, si souvent, l’assiste, le secourt, le console, le guide, l’éclaire, le guérit et le libère ?
Aux Thessaloniciens, l’apôtre écrit : « n’éteignez pas l’Esprit ».
Le secret réside dans la mise à part, la séparation de celui qui a été racheté de la vaine manière de vivre.
Mickaël Berreby