Méditations

Autrefois païens

Une des définitions du paganisme se rapproche dans l’Ecriture d’une vie vécue dans la vanité. Il ne s’agit pas forcément d’une vie souillée et corrompue.
Mais ce qui identifie le païen est le caractère inutile de ses actes, de ses projets, de son quotidien.
Il ne sait pas où il va, car il ne sait pas d’où il vient.

L’énorme majorité des individus qui peuplent notre terre se définirait ainsi comme “païens”. Ils n’ont pas saisi le caractère provisoire du passage de l’homme sur la terre, et s’imaginent que le fait de posséder leur assure un bonheur durable. Ils ne se soucient pas de leur âme, de sa rédemption, de son salut.

La crainte fondée sur des pratiques inculquées, mais sans référence plausible, les emprisonne dans des obligations aliénantes.
D’autres démentent tout ce qui se rapporte à Dieu. D’autres encore falsifient ce Dieu unique de l’Ecriture, Dieu d’amour, Dieu de grâce, Dieu de compassion, Dieu de tendresse, Dieu de gloire.

Ces hommes n’ont pas entendu l’Evangile ou bien le rejettent pour vivre à leur guise, sans Dieu, sans espérance, sans référence, privés de paix.

Les religieux de toutes les origines pourraient être qualifiés de “païens”.
Parmi eux sévit si souvent l’art occulte de l’apparence trompeuse. C’est aussi une vanité que de vouloir paraître ce que l’on n’est pas, et d’être en réalité ce que l’on ne veut pas paraître.

Quand nous parlons des païens, ce n’est pas par distinction aux Juifs, mais par opposition aux disciples de Christ.
Car les disciples de Christ ont confessé leurs péchés, se sont repentis, ont été pardonnés, ont reçu la paix, jouissent d’une communion douce et paisible avec un Père aimant.

L’humanité serait ainsi divisée en deux groupes distincts : les rachetés et les révoltés.

Parmi ceux qui se réclament de Christ, nombreux ne le sont que de nom, de culture, de tradition. Minoritaires sont ceux qui ont vécu une nouvelle naissance.

Ces derniers sont l’Eglise invisible, intemporelle, de toutes les cultures et de tous les âges.
Les autres sont le monde méchant, moqueur, inique, amer et pervers, dont Satan est le prince.

Jésus déclare que les païens saluent leurs frères, et qu’il n’y a rien d’extraordinaire à cela. Il existe en ce monde une cordialité truquée et tronquée, tactique, futile, et bien éloignée de l’Esprit de Christ.

Les disciples de l’Agneau aiment l’indigent, l’étranger, le délaissé, le malade, le prisonnier. Ils aiment d’un amour qui leur a été donné quand ils ont reçu la vie qui se résume à la présence du Saint-Esprit en eux, faisant d’eux les pierres vivantes de la maison de Dieu, son habitation, son édifice, son temple.

Les païens prient. Ils multiplient même de vaines paroles, persuadés que c’est la quantité des paroles qui garantit la réponse. Quel aveuglement !
Les païens sont obsédés par le matériel, l’argent, la propriété, le pouvoir, l’aisance.
Les disciples savent que le Père prend soin de tout. Dans la disette ou l’abondance, ils rendent grâces au Père.

Selon les païens, la prédication de Christ crucifié est une folie. Ils se prosternent devant des idoles muettes. Ne connaissant pas Dieu, ils se livrent à une convoitise passionnée, permanente, insolente.
Pour plaire aux païens, il faut marcher dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, les idolâtries criminelles.

Quand nous passons de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, de la condamnation à la rédemption, de l’errance à la délivrance, de la servitude à la plénitude, nous sortons spirituellement de ce monde pour vivre en nouveauté de vie.

Réconciliés avec Dieu, nous exerçons un ministère de pardon et de grâce, bannissant le jugement pour assister ceux qui le souhaitent sur le chemin de la paix.

Nous savons où nous allons, car nous savons d’où nous venons.

Autrefois, nous étions ténèbres, mais nous sommes devenus des enfants de lumière quand nous sommes passés de la mort à la vie. Il ne reste plus de place à la vanité, aux fausses priorités du provisoire, au paganisme, à ses superstitions.

Nous confessons le seul vrai Dieu, car la vie éternelle, c’est de le connaître,
et de connaître celui qu’il a envoyé.

Mickaël Berreby

Suggestions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *