La présence de Dieu rassure et console celui qui en fait l’expérience. Dans les pires moments de l’existence, quand nous marchons dans la vallée de l’ombre et de la mort, le consolateur sait réconforter les siens. Il est le secours de l’homme de prière.
Il arrive qu’en proclamant notre foi nous suscitions des réactions imprévisibles. Parfois ces attitudes sont violentes et nous nous sentons méprisés. Paul parlait de son vécu en termes extrêmes quand il disait être devenu « les balayures du monde, le rebut de tous » (1 Corinthiens 4:13).
Il est fréquent que ce que la Bible appelle « le monde » ne puisse accepter notre refus d’être comme tout le monde, de résister en se détournant de ce qui attriste l’Esprit, de se référer à des références ignorées et parfois méprisées.
Ce qui compte au plus haut point est notre relation avec le Père dans la prière intime, dans les soupirs secrets, dans les murmures de l’amour qu’Il sera le seul à entendre.
Nous voyons si souvent se confirmer que des individus cultivés et intelligents ne comprennent pas la vie spirituelle, la faim et la soif de pureté, la décision de ne pas se placer sous l’emprise de l’adversaire. C’est qu’il ne s’agit ni de culture, ni d’intelligence, mais uniquement d’une relation qui commence par la nouvelle naissance, se poursuit par la croissance de Christ en nous vers la maturité spirituelle.
Ainsi nous ne trouverons de réconfort qu’auprès du Seigneur, de ceux qui en sont remplis. Car on console de la consolation avec laquelle on est consolé. On ne peut bénir que de la bénédiction qui nous bénit. Quand on marche avec le Seigneur, un discernement surpasse la logique et l’évidence de la raison. C’est cette lumière qui brille dans le coeur de celui qui prie.
La révélation restaure l’âme et la Parole augmente la force de celui qui défaille. Empruntons ce chemin, solitaire mais sûr, qui conduit devant le trône de la grâce pour invoquer le Nom du Seigneur. Et si la douleur engloutit nos forces et submerge notre coeur affaibli, gardons l’assurance que l’Eternel est présent, puissant, parfaitement maître de chaque circonstance.
L’ordre qu’Abraham reçut de Dieu fut de ne pas craindre, tout comme Agar au moment où le désespoir était légitime. C’est ce que Moïse entendit de la bouche de Dieu, c’est ce qui fut déclaré à Josué.
Cette position de foi faisait affirmer au psalmiste : « Je ne crains pas les myriades de peuples qui m’assiègent de toutes parts » (Psaume 3:7).
Quel témoignage poignant que celui de l’homme de foi qui ne détourne pas son regard du Dieu de son salut…
Mickaël Berreby