Les choses anciennes sont passées. Vous oubliez ce qui est en arrière.
Vous regardez droit devant vous. Vous êtes une nouvelle créature.
Jésus fait toutes choses nouvelles. Il vous donne un coeur nouveau, des sentiments nouveaux. Ce qui est nouveau n’est pas connu. Ce qui est nouveau n’est donc pas comparable à quelque chose de vécu.
Vivre en nouveauté de vie suppose l’acceptation de quelque chose que l’on ne connaît pas, et même le refus de ce que l’on connaît. Car Dieu n’est pas dans le passé de votre mémoire endolorie. Dieu est l’avenir glorieux de l’univers. Dieu est le dernier mot de son propre triomphe qui consiste à faire de ses ennemis son marchepied, à réconcilier en réunissant ce qui est dans le ciel et ce qui est d’ici-bas.
La marche en nouveauté de vie commence par notre façon “différente” de penser, et non l’adoption résignée de la pensée de ce monde, car le monde passe. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
L’évocation nostalgique de sa propre histoire émeut, mais ne produit rien. Oubliant ce qui est en arrière, le disciple s’attend à un ciel ouvert, un nouvel horizon, des perspectives intérieures qui le nourrissent, l’affermissent, et le réjouissent.
Le plus grand ennemi de la nouveauté de vie est la sinistre routine.
Cette atrophie déguisée en discipline religieuse paralyse la foi. On chante les mêmes chants, prie les mêmes prières, adopte les mêmes comportements pour ne devenir finalement qu’une caricature enlisée de soi-même.
Mais l’énergique rejet de la stagnation libère notre vision du monde. Nous marchons. Le mouvement est comme un torrent qui déborde sur ses rives. Rien ne retient le fleuve de vie qui jaillit du trône de Dieu. Cette eau pure et rafraîchissante n’est pas celle d’hier. Ces mets succulents ne sont pas “réchauffés”. C’est la manne d’aujourd’hui pour aujourd’hui qui ne s’inquiète pas de demain, puisque l’Eternel est celui qu’Il est dans le présent continuel du renouvellement de notre intelligence.
La mentalité de la foi s’approprie l’éternité, une grande gloire dans un vase de terre, autrefois d’un usage vil, aujourd’hui vase d’honneur, exerçant à la gloire de son Nom un ministère de l’Esprit vivifiant dans la puissance dynamique et féconde d’une marche en nouveauté de vie.
Mickaël Berreby