Par Cet ordre est surprenant. Car soit Dieu est ma joie soit Il ne l’est pas. Comment puis-je prendre l’initiative de “faire” de Lui mes délices ?
Tout commence par la volonté affirmée de ne servir et de n’aimer, de n’adorer et de ne célébrer que Lui seul.
En termes bibliques, c’est l’alliance mise en oeuvre. En termes pratiques, c’est le choix de ne pas laisser à l’adversaire la moindre marge de manoeuvre.
D’abord le royaume et sa justice, puis le royaume et sa justice, enfin le royaume et sa justice. Rien d’autre ne compte. Rien n’a d’importance. Il prime, non pas avec l’arrière-pensée que le reste viendra. Non, ceci serait un marchandage comme en proposent les marchands du temple chrétien.
On ne sert pas Dieu pour l’argent, pour le gain, pour la gloire, pour la célébrité. On sert Dieu par amour, par amour uniquement, avec ou sans argent, avec ou sans encouragements, avec ou sans reconnaissance. Le service est une histoire d’amour jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle. On donne ce que l’on a par amour. On s’offre par amour.
Puis, naturellement, on s’aperçoit qu’Il est véritablement la source de notre contentement, la source de nos délices. Mais ce n’est que le début de la consécration, le premier pas vers la jouissance de Dieu. Car “faire” de Dieu nos délices est rigoureusement inaccessible s’il ne l’est pas déjà.
Ayant choisi qu’Il serait l’objet de votre amour, cet amour grandit et votre joie est parfaite. Il accomplira ce que votre coeur désire puisque ce que votre cœur désire, c’est l’Eternel.
Il sera la bénédiction attendue, l’exaucement attendu, la joie attendue, la paix attendue. Rien ni personne d’autre ne prendra sa place. Quant à vous, comblé et détaché de ce qui n’est pas directement lié à Celui que vous aimez sans l’avoir vu, vous ferez en sorte de ne pas éteindre, de ne pas attrister l’Esprit.
Sa joie sera parfaite en vous. Il sera devenu vos délices.
Mickaël Berreby