Quand le Seigneur déclare qu’il est venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle mère, nous sommes naturellement interpellés et surpris.
Mais l’Evangile annonce que Jésus est venu apporter non pas la paix “à tout prix”, la paix des compromis, mais la division (Luc 12:51).
Un nombre important de disciples a dû emprunter le chemin étroit de la douleur et de la séparation d’avec ceux qui leur refusaient le droit de suivre le Seigneur, ceux qui s’opposaient à une marche selon l’Esprit. Ceci s’est principalement vérifié dans les familles.
Sachant que Jésus est un sanctuaire, n’oublions pas qu’il sera également une pierre d’achoppement, un rocher de scandale, un filet et un piège.
Le suivre met un terme à la tiédeur, à la mollesse, au laxisme. C’est donc un engagement coûteux que d’accepter sa croix, de haïr jusqu’à sa propre vie.
Quand nous suivons le Seigneur, il fait de nous des pécheurs d’hommes. Mais pour le suivre, il convient de délaisser ces multiples activités auxquelles nous accordions notre temps et nos moyens. Pour le suivre, il sera même question de se séparer de ceux qui nous éloignent du chemin qui mène à la vie.
Nous ne pouvons servir le Seigneur et aimer l’argent. Ce simple fait corrige immédiatement la perception que bien des croyants avaient des priorités. Nul ne peut servir deux maîtres. Il est impossible d’avoir deux priorités. Par contre tout sera donné par surcroît à celui qui cherche d’abord le royaume de Dieu et sa justice.
Nous serons haïs de tous à cause de son nom si nous le suivons réellement.
Nous serons l’objet de la haine car en obéissant au Seigneur, nous mettons en évidence le fait que ceux qui nous haïssent ne veulent pas lui obéir.
Quel défi quand il s’agit de ceux que nous aimons, de nos familles, des êtres les plus proches.
C’est donc à cause du Fils de l’homme que ses disciples auront à souffrir en faisant des choix qui engagent l’inégalité de leur vie. Luc 14:26 souligne le fait de préférer le Seigneur à sa famille et même à sa propre vie.
En se détachant de ce qui semble légitime, nous garderons notre vie pour l’éternité, car nous ne sommes plus du monde, même si nous sommes encore dans ce monde. Comme nous n’appartenons plus au monde, le monde ne peut nous aimer.
Mais qu’il est bon de suivre le Maître, d’apprendre à le connaître, de faire le choix de marcher dans les empreintes de ses pas. Ce qui en découle est un parfum de sainteté, la bénédiction, le bonheur et la grâce.
Mickaël Berreby