Par La vraie foi confesse qu’elle ne sait rien, ne peut rien, ne prévoit rien, ne veut rien, devant un Dieu qui sait tout, peut tout, prévoit tout.
Elle veut ce qu’Il veut, comme Il veut, quand Il veut, s’Il le veut.
Elle est l’expression modeste d’une soumission sincère dans une consécration totale et sans la moindre revendication.
Cet âge justifie le mal par le mal, donnant à ceux qui souffrent l’occasion de réagir à ce qu’ils ont subi.
Le comportement blessant d’autrui ne doit jamais être le prétexte pour attiédir notre foi.
L’homme n’est le critère de rien en matière de foi.
Justifier nos doutes en exhibant des expériences douloureuses est un non-sens, car Dieu n’inspire jamais les hommes qui Le trahissent par leurs actes ou leurs paroles.
Il est pourtant courant d’entendre que nos réactions sont motivées par la façon dont nous avons été injustement traités.
La foi vient du Seigneur et s’oriente vers le Seigneur, ne dépendant que de Lui sans aucune relation avec les agissements des hommes.
La foi triomphe des hommes et de nous-mêmes.
Quand nous perdons la saveur du sel, c’est entièrement de notre fait et n’est jamais occasionné par une blessure, une vexation, une injustice, une maladresse.
Nous sommes les seuls décideurs quant à notre positionnement spirituel.
C’est avec le monde invisible, le monde des esprits que nous avons à faire, et non avec la chair et le sang, mais uniquement avec le Seigneur, notre source de vie.
Autrement, cela signifierait que notre foi fluctue en fonction des circonstances, alors que les circonstances fluctuent en fonction de notre foi.
C’est elle qui détermine le sens de ce que nous vivons, et jamais le contraire.
Une foi ferme n’est pas une foi attentive aux caprices de l’âme, aux bonnes ou aux mauvaises nouvelles. C’est une foi enracinée dans les promesses sans aucune autre considération.
Le piège de l’âme est d’insinuer une multitude de paramètres logiques et plausibles, raisonnables et vérifiables, mais qui fausseront la nature de la foi.
Car la vraie foi possède un Dieu souverain, omnipotent et omniscient qui n’a nullement besoin d’être informé par nos soins de ce qu’Il sait mieux que nous.
L’absence de foi a comme origine un orgueil démesuré qui prétend faire au Seigneur la leçon.
L’abandon et l’absence d’exigences favorisent la vraie foi, celle qui plaît à Dieu et sans laquelle il serait impossible de Lui plaire.
Mickaël Berreby