Par Si l’Ecriture n’avait pour objectif que de nous faire pratiquer des rites symboliques et suivre des traditions religieuses, où serait la foi, la vraie foi, celle qui fait l’expérience d’un Dieu d’amour qui entend nos prières et intervient dans nos existences ?
La Parole est vivante. C’est l’épée de l’Esprit.
Elle sépare le psychique du spirituel, l’âme de l’esprit pour que nous vivions dans la plénitude de la foi, en nouveauté de vie, dans l’espérance et la plénitude d’une vie épanouie et féconde.
La joie jaillit quand la Parole nous vivifie, quand déborde le fleuve de la révélation, quand s’ouvrent les cieux, quand brille la lumière, quand plus rien ne fait obstacle à une communion intime avec le Père.
Tout le reste est éphémère, passager, futile et trompeur.
Bien sûr, il existe une multitude de satisfactions, de plaisirs provisoires, de contentements et d’occasions de jouir de l’existence. Mais ce qui demeure, ce qui est durable, ce qui prime, ce qui surpasse tout, n’est-ce pas cet instant où Dieu se révèle ?
Pourtant, il arrive si souvent que soit négligé l’essentiel, délaissé ce qui devrait occuper notre pensée et ravir nos coeurs. La distraction, la dispersion, l’égarement et l’éparpillement sont les pièges de l’imaginaire qui emprunte souvent ces modes de séduction dans la réalité de notre quotidien.
Pour quitter la sinistre prison du doute, la foi dépouillée, simple et candide suffira amplement. La paisible confiance abandonnée dissipe l’anxiété, l’inquiétude, la peur, l’anticipation morose, même si aux yeux de l’incrédule une telle confiance semble désinvolte et irresponsable.
Les solutions ne sont pas en l’homme.
Elles sont en Dieu qui agit par les hommes ou sans eux.
Si le réel de l’homme est réducteur, destructeur et sceptique, quand la Parole vivifie notre esprit, le réel de Dieu s’impose. La Parole vivante pousse à croire, à sortir des frontières du possible et du légitime, du concevable et de l’acceptable.
Nous sommes conviés à cette qualité de vie, conviés au festin d’une vie dans la foi, une vie de foi, celle que produit en nous la Parole vivante.
C’est évidemment une conception révolutionnaire de la vie que de sortir de la fadeur et des mirages de bonheur. Il s’agit de l’exact opposé des moeurs et des modes qu’infligent les caprices changeants du temps qui passe.
Quand la Parole est rendue vivante, elle actualise et concrétise ce que Dieu promet pour que ceux qui croiront passent de la mort à la vie.
Mickaël Berreby