Méditations

La nourriture solide

Jésus avait à manger une nourriture que ses disciples ne connaissaient pas. Il parlait d’une nourriture spirituelle, celle que le monde méprise si souvent, celle qui n’est pas concrète, estimable, évaluable, lucrative. La nourriture spirituelle nourrit l’homme intérieur. C’est cette nourriture dont Jésus se nourrissait. Il avait à en manger.

C’était sa vie, sa raison d’être, son aliment essentiel, ce qui faisait passer tout le reste au second plan. Sa nourriture était de faire la volonté de celui qui l’avait envoyé. Il en mangeait en permanence. Sa nourriture était aussi d’accomplir son oeuvre.

Faire sa volonté et accomplir son oeuvre commence par le refus absolu de travailler pour la nourriture qui périt. Il voulait travailler pour la nourriture qui subsiste pour la vie éternelle.

Ce qui périt s’oppose à ce qui subsiste. Ainsi en est-il dans notre gestion du quotidien. Ce que nous faisons, nous le faisons soit pour ce qui périt, soit pour ce qui subsiste.

Bien des gens opulents ne réalisent pas que ce qu’ils font n’a aucune valeur aux yeux de Dieu. Ils sont l’incarnation du gaspillage et de l’illusion. Il adorent la matière et vivent pour la poussière. Ils redeviendront poussière sans avoir investi pour l’éternité.

Comme le Père a marqué Jésus de son sceau, le Fils de l’homme nous donnera la nourriture qui subsiste. Telle est la promesse adressée à ceux qui choisissent de travailler pour la nourriture qui subsiste. La nourriture solide est opposée au lait. Elle est destinée à ceux qui peuvent la supporter. Paul affirmait que les Corinthiens étaient tellement charnels qu’ils ne supportaient pas la nourriture solide.

Mais quand Paul dit: “vous êtes encore charnels”, c’est qu’il y a un espoir de sortir de cette condition de croyants charnels, de chrétiens psychiques et émotionnels, pour devenir des adultes en Christ.

Mickaël Berreby

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