Méditations

La folie de la croix

La prédication de la croix a été voulue comme paraissant à l’homme naturel une folie afin que seule la foi sauve, et que les habiles constructions de la raison soient réduites à néant.

Ce faisant, Dieu n’a pas accordé à la sagesse de l’homme un crédit quelconque. Au contraire, il affirme que cette sagesse n’est pas à même de sortir le pécheur de ses ténèbres, de le libérer de son péché, de le mettre en relation avec son Créateur.

Ce dont l’horizontale sagesse provisoire et précaire de l’incrédule peut tristement se vanter sera d’avoir violé le libre-arbitre de l’homme en lui présentant de fausses priorités qui le distraient de l’essentiel.

Opposer la sagesse de l’homme à la folie de Dieu paraît alors concevable puisque la folie de Dieu est plus sage que toutes les sagesses de tous les hommes de toutes les époques, de toutes les cultures.

Cette folie de Dieu a consisté à aimer en s’offrant à la place de l’homme pour le réconcilier avec son Père.
Ainsi se résume l’Evangile de Dieu, inlassablement à contre-courant de l’artifice, de la finesse et des subtilités de la raison.

Il parle d’un projet éternel conçu avant la fondation du monde, celui qu’un peuple arraché de ce monde renaisse à sa vie en se laissant aimer, en se laissant racheter, en se laissant pardonner, en se laissant libérer.

L’Evangile perce le mystère de l’origine et précède l’éternité tant il demeure intemporel.

Connus d’avance, ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau, traverseront le corruptible pour être revêtus d’un corps incorruptible, dépouillant ainsi le dernier ennemi du Christ ressuscité.

Car la mort ne parvint pas à retenir captif le prince de la vie qui devint ainsi le premier-né d’entre les morts par sa résurrection.
Que cela paraisse une folie au sage incrusté dans l’immobile présent, esclave résigné du temps, la Bible l’annonce avec son habituelle véracité.

Croire qu’après la mort du croyant une vie incorruptible l’attend, croire qu’il est invité au festin des noces de l’Agneau, croire qu’il sera d’éternité en éternité dans la présence de Dieu, croire en la défaite du prince de ce monde, en un règne de justice après que Satan et ses cohortes aient été définitivement anéantis, tout cela est une folie.

C’est la prédication de la croix qu’entend et que reçoit la foi qui plaît à Dieu, celle qui sauve et rend juste.

Sur la croix, l’Agneau de Dieu a versé son précieux sang. Il est devenu péché pour que tous ceux qui croiront ne périssent pas, mais qu’ils aient la vie éternelle.

Mickaël Berreby

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