Méditations

La convoitise

Ne pas obéir aux convoitises de notre corps et de notre âme est un idéal dans le combat spirituel. Car le péché produit des convoitises « par le commandement ».

Quand on sait que quelque chose est interdit et mortel, le choix se présente à notre conscience. C’est alors qu’il convient de résister.

Ceux qui vivent selon les convoitises de leurs coeurs sont livrés à l’impureté. Ils perdent la notion du vrai. Il s’égarent et égarent ceux qui les fréquentent.

Ce siècle adore les démons, les idoles d’or et d’argent qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher. Il est illusionné par le conditionnement médiatique.

Ne pas convoiter est une injonction. Car en convoitant, on oublie de remercier le Seigneur.

Le méchant se glorifie de sa convoitise. Il s’en vante. C’est son moteur, sa force motrice. Proverbes 23:3 rappelle qu’à table avec un riche on est tenté de convoiter les friandises du riche. Mais c’est un aliment trompeur.
Car la convoitise rend infructueuse la lumière de la révélation.

« Quand les richesses s’accroissent, n’y attachez pas votre coeur… » (Psaume 62:10)

La convoitise est une interminable course dans l’esclavage qui consiste à toujours vouloir ce que l’on n’a pas, à vouloir plus, plus grand, plus beau, sans jamais être satisfait, sans jamais être reconnaissant de ce que l’on a.

Le signe de cette épouvantable contamination est un regard envieux porté sur ce que l’on voudrait avoir sans éprouver la joie des choses simples de la vie. Or, ce qui a une vraie valeur ne s’achète pas.

La vie de l’âme s’invente des besoins inutiles, des nécessités et des prétextes de gaspillage. Elle veut paraître et se conforme au siècle présent.

Bien des motivations pour gagner, posséder et régner viennent des ténèbres.
Que d’opulents cupides, repus, mais jamais heureux, jamais sereins, jamais généreux, vivant dans le souci perpétuel d’avoir davantage, d’avoir pour avoir.
C’est une dramatique malédiction que de ne pas savoir dire : “merci” de ce que l’on a.

Personne n’emporte quoi que ce soit quand il quitte cette terre. Il n’a rien apporté et ne prendra rien. Ce qu’il possède le possède tant qu’il n’a pas compris où sont les vraies richesses.

« Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas… » (Ecclésiaste 5:10).

Les richesses, les plaisirs et les soucis étouffent la semence de la Parole. C’est la vie de l’âme toujours inquiète, toujours instable, toujours insipide qui tend à combler un vide immense. C’est le moi hautain affamé, assoiffé, dévoré par la séduction.

Avant de recevoir la grâce, nous vivions selon les convoitises de la chair, les caprices de nos pensées, comme des enfants de colère. Nous subissions la corruption du vieil homme par les convoitises mondaines, trompeuses et passionnées, ne connaissant pas Dieu.

La méchanceté et l’envie poussent les hommes à se haïr les uns les autres. Plus un homme est insatisfait moins il aime son prochain. Plus il est reconnaissant, plus il sera généreux.

Quand on est tenté, on est amorcé par sa propre convoitise. Le mal a pour source le moi. La convoitise conçoit et enfante le péché pour que la mort soit produite quand le péché est consommé.

Grâce soit rendue au Seigneur qui arrache les siens de l’ignorance des dangers qui font la guerre à l’âme, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie.

Celui qui a vu la splendeur du salut ne se laisse pas piéger par l’apparence. Il sait où sont les vraies bénédictions. Il vit de la vie du royaume qui n’est pas de ce monde. Il n’investit rien dans ce qui est appelé à disparaître et tout dans ce qui est appelé à durer.

Il s’amasse un trésor dans les cieux.

Mickaël Berreby

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