Méditations

Jacob devint Israël

Avant même sa naissance, la main de Jacob tenait le talon de son frère Esaü. Jacob sera un homme tranquille qui reste sous la tente, tandis qu’Esaü sera un habile chasseur. Isaac aimait Esaü, mais Rebecca aimait Jacob.

Esaü méprisa son droit d’aînesse qu’il vendit à Jacob pour du pain et un potage de lentilles.
Avec l’aide de Rebecca sa mère, Jacob, le fils cadet, usurpa la bénédiction qui revenait à son frère.

« Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance ! Que des peuples te soient soumis, et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi !
Maudit soit quiconque te maudira, et béni soit quiconque te bénira ».

Ainsi, Jacob supplanta deux fois son frère en enlevant le droit d’aînesse à son frère, puis la bénédiction.
Devant la haine que cela provoqua dans le coeur d’Esaü, leur mère fit partir Jacob à Paddan-Aram.
Entre Beer-Shéba et Charan, Jacob se coucha, eut un songe, vit une échelle dont le sommet touchait le ciel et les anges de Dieu montant et descendant par cette échelle.

Il reçut la promesse d’une terre pour lui et sa postérité :
« Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis ».
Jacob réalisa alors que Dieu guidait sa vie.

Il qualifia le lieu de sa vision de “Maison de Dieu”, Béthel, puis il fit un vœu :
« Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s’il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l’Éternel sera mon Dieu ; cette pierre, que j’ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras ».

La suite de son histoire, sa rencontre avec la fille de Laban, Rachel dont il s’éprit, son union avec Léa, la naissance de ses enfants, l’élection de son fils Joseph, la descente de Jacob en Egypte, tout démontre que Dieu conduisait chaque détail de sa vie, sans même qu’il en ait conscience.

Dieu changea son nom. Dieu lui dit :
« Ton nom est Jacob ; tu ne seras plus appelé Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d’Israël ». Dieu lui dit : « Je suis le Dieu tout-puissant. Sois fécond, et multiplie : une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins. Je te donnerai le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après toi ».

La bénédiction de Balaam confirmera le choix de Dieu :
« Qu’elles sont belles, tes tentes, ô Jacob ! Tes demeures, ô Israël !
Béni soit quiconque te bénira, et maudit soit quiconque te maudira ! »
L’élection dont Jacob fut l’objet ne s’explique pas humainement. Quand
Dieu déclare :
« L’aîné sera assujetti au plus jeune, selon qu’il est écrit : J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü », l’homme et l’histoire s’inclinent.
C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton.

Jacob suivra un long chemin de souffrance avant d’apprendre ce qu’est la foi, avant de devenir prophétique, avant d’être formé par l’Eternel.
« Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur ».

Le dessein divin s’accomplit. C’est le dessein d’élection qui ne dépend pas des oeuvres. C’est l’élection de la grâce qui a obtenu ce qu’Israël n’a pas obtenu alors qu’Israël le désirait.
« Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés ; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés ».

La souveraineté de Dieu dans la vie d’un individu en dépit de ses fautes et de son infidélité, de ses ruses et de son incrédulité, cette souveraineté a des conséquences permanentes et éternelles.
Aujourd’hui, elle se traduit par la prédication aux païens des richesses incompréhensibles de Christ. Le ciel est ouvert.
Jésus déclara à Nathanaël :
« En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. »

La vision de Jacob s’accomplit pour des millions de personnes en raison de l’élection. Ils vaincront avec l’Agneau, car dès avant la fondation du monde ils ont été élus, prédestinés dans son amour à être ses enfants.
Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée, car en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères.

Ceux qui étaient privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde, ceux qui étaient éloignés ont été rapprochés.
Le mur de séparation est renversé.
Jacob est devenu Israël.
Les païens sont cohéritiers, forment un même corps, édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes.

Dieu a mis en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse.
Pour les uns, un rocher de scandale et une pierre d’achoppement.
Pour nous, la pierre principale de l’angle.

Mickaël Berreby

Suggestions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *