Le salut est une grâce, un don gratuit, la preuve d’un amour infini, l’expression d’un dessein éternel que Dieu avait formé en lui-même pour rendre éternel le pécheur devenu mortel, pour rendre incorruptible celui qui s’était laissé vaincre par la corruption.
Cette grâce a été réservée depuis les temps anciens, dès avant la fondation du monde. Quand nous plaçons notre espérance dans cette grâce, nous sortons de la vanité, de l’éphémère, des urgences mensongères, des peurs illusoires pour bâtir sur le roc notre destinée.
Attaché à la grâce, le disciple ignore les stratagèmes de la religion, les mirages de l’apparence, les futiles discours d’une sagesse changeante, les exagérations et les fictions des manipulateurs médiatiques. Il vit dans la paix parfaite que ce monde ne connaît pas.
Mais ce n’est pas de l’indifférence devant la misère et l’épreuve, les larmes et les angoisses de notre âge. Il procurera la paix qu’il a reçue pour qu’au milieu des tempêtes, d’autres regardent au Sauveur, d’autres reçoivent sa Parole, d’autres fondent leur existence sur ces promesses dignes de notre foi.
Existe-t-il plus grandes et plus précieuses promesses que d’être rendu participant à la nature divine ?
Nous n’héritons des promesses que par la foi. Puis, riches de ces promesses, il nous sera alors possible de nous purifier sans compter sur nos mérites, sans accorder à notre propre justice la moindre tolérance.
Nous réaliserons qu’en Christ est le « OUI » et qu’en Christ est l’ « AMEN ».
Dieu se plaira à confirmer, à attester, à accomplir toutes ses promesses, pour que grandisse notre foi et que cette relation d’amour avec le Père soit authentique, incessante et durable.
La promesse qu’il a faite est la vie éternelle, de nouveaux cieux, une nouvelle terre où la justice habitera, son avènement, le salut d’une multitude d’hommes et de femmes de toutes les générations, de toutes les races. Il a fait le serment de sa fidélité. Mais pour obtenir l’effet de la promesse, la persévérance s’impose.
Car c’est avant tout la promesse d’entrer dans son repos qui concerne son peuple racheté. Telle est l’alliance en son sang qui fait de nous des enfants de la promesse, des héritiers devenus la postérité élue qui donne gloire à Dieu.
Voici donc la bonne nouvelle annoncée quand d’épaisses ténèbres menacent un âge égoïste et cupide.
Qui l’écoutera, qui la saisira au point de tout délaisser pour suivre le Maître ?
Qui fera de lui le sujet de sa joie ?
Qui éprouvera l’immense joie de se savoir pardonné, réconcilié, aimé, transformé de gloire en gloire ?
Qui décidera avec fermeté de tout investir dans le royaume ?
Qui se détournera des minuscules compensations de la vanité ?
Qui accueillera la grâce ?
Aux plus désespérés d’entre nous, Jésus demande de venir à lui pour recevoir le repos. Ceux qui sont fatigués et chargés, lassés et troublés, angoissés et perplexes, effrayés et faibles, Il donne le repos. C’est le repos pour notre âme, cette douce et paisible quiétude que produira sa présence.
C’est un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu pour ceux qui accueillent la grâce.
Mickaël Berreby