Méditations

A ceux qui leur ressemblent

Mais quelle était donc la qualité première de ces enfants que Jésus voulait embrasser et que les disciples repoussaient, de crainte qu’ils ne le dérangent ?

Ils étaient ce que sont les enfants, tous les enfants : dépourvus de gêne, naturels, ouverts, confiants, naïfs, vulnérables, crédules, malléables.
Jésus les aimait. Il voulait les bénir. Il alla jusqu’à révéler que le royaume appartient à ceux qui leur ressemblent.

Sommes-nous devenus à ce point “adultes” que nous ne savons plus croire naïvement avec cette folle espérance, cette utopique confiance qu’ont les enfants ?

Sommes-nous à ce point devenus sages et expérimentés, que nous choisissons nos mots, nos attitudes, notre apparence, pour qu’on se fasse de nous une certaine idée ?

Les enfants ne s’arrêtent pas à l’idée que vous vous faites d’eux. Ils sont ce qu’ils sont. Bien des adultes ont été guéris psychologiquement par la tendresse désarmée et désarmante de l’enfant.

Pour ce qui est du royaume, quelle invitation à se précipiter dans les bras du Seigneur, à enfreindre les convenances artificielles, à passer outre les mimiques sociales, à ne pas tenir compte de la position des uns, de la science des autres, de l’apparence si souvent trompeuse, à ne pas s’arrêter aux mots et aux intonations, à ne jouer aucun jeu, à être simplement et uniquement soi-même.

Ce serait assurément pour nombre d’entre nous, dans nos relations fraternelles ou amicales, familiales ou professionnelles, une véritable thérapie.
Quant au royaume, il appartient à ceux qui leur ressemblent.

Mickaël Berreby

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