Quand un message vient de Dieu, il ne fait pas référence à une quelconque supériorité que détiendrait celui qui le délivre.
Jean-Baptiste confessait clairement en parlant de Jésus :
« Il faut qu’il croisse, et que je diminue… »
De son Seigneur, il disait également : « je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. »
Le messager donne au Seigneur la gloire qui lui revient et n’attend rien en échange, car il sait que ce qu’il transmet a été reçu.
« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures ; ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton ; car l’ouvrier mérite sa nourriture. »
Quand un serviteur sert le Seigneur, il s’attend au Seigneur pour prendre soin de lui.
Paul affirmait que “sa récompense” était d’offrir gratuitement l’Évangile qu’il annonçait, sans user de son droit de prédicateur de l’Évangile.
Si ceux qui sont nourris et bénis appliquaient rigoureusement la Parole, ils observeraient à la lettre Galates 6:6.
Les vrais serviteurs seraient soutenus, à l’abri du souci matériel et en mesure de rayonner, et les faussaires seraient démasqués.
La religion est un commerce dont tirent profit des loups ravisseurs.
Jésus promet à celui qui a soif de donner de la source de l’eau de la vie, gratuitement.
Devant les excès, certains renoncent à soutenir l’oeuvre du Seigneur, alors que des crédules qui aiment entendre ce qui ne les remet pas en question financent des trafics illicites.
L’Evangile de Dieu n’est pas de l’homme, ni des hommes. C’est une révélation du Saint-Esprit. Si le Christianisme s’en était contenté, il n’aurait pas subi ces contradictions. Il ne serait pas contraint de devoir “s’identifier”, se distinguer par rapport à d’autres qui confessent Christ. Il n’y aurait aucune querelle entre les chrétiens.
Quand on prend conscience de ce qu’est la religion au sens large du terme, le constat est alarmant.
En effet, si “marcher avec Dieu” consiste à se rendre à des rencontres pour écouter, chanter et prier sans rien corriger, sans témoigner, sans se donner, sans donner et soutenir l’oeuvre de Dieu, sans s’intéresser à la propagation de l’Evangile, sans chercher “premièrement” le royaume, sans qualifier de faux ce qui est faux, sans s’élever contre l’injustice et le racisme, sans combattre le bon combat de la foi, sans s’opposer à la mondanité et au péché, sans prendre le risque de l’amour et de la foi, sans tracer une ligne de démarcation entre le monde et l’Eglise, sans refuser les simagrées pour favoriser une consécration authentique, sans obéir aux injonctions de l’Esprit, alors notre foi est vaine.
Les expressions de la foi sont rarement conformes à la Parole.
La raison est identifiable. Dès qu’un enseignement s’éloigne de l’Ecriture, la pervertit, la modifie, l’adapte, la surcharge de traditions, l’altère, ajoute des commandements d’hommes, focalise sur la lettre qui tue, l’égarement est immanquable.
Est-ce à dire que chacun est supposé connaître le Seigneur, recevoir le discernement des esprits, vivre la croissance de Christ en lui en nouveauté de vie, goûter le don céleste, réfuter les hiérarchies contraires à la Parole, mettre en évidence ce qui honore le Seigneur, oeuvrer à l’unité de la foi ?
Si l’on est attentif à ce que dit l’Ecriture, devenir fils et filles de Dieu et connaître sa pensée en entendant sa voix, sont les objectifs poursuivis, l’idéal du dessein rédempteur.
Cet Evangile n’est ni d’un homme, ni des hommes…
Il ira à contre-courant des hallucinations de cet âge. Car rien n’est plus dangereux que ce qui paraît indéniable en vertu de sa notoriété, son ancienneté, sa médiatisation.
Le pouvoir suggestif des moyens de communication fait et défait des icônes idolâtrées. La superstition envenime la foi. L’apparence illusionne.
Quelques-uns appelés à conduire dans la vérité favorisent des animations cultuelles où l’excitation et l’agitation prévalent. Le culte sobre et sain est délaissé au profit du spectacle et du relationnel hâtif.
Quel défi lancé à notre foi !
Quel Evangile recevons-nous ?
Est-il des hommes ou d’un homme ?
Est-ce une révélation ?
Mickaël Berreby