Méditations

Le don de la grâce

Quand la grâce agit, le temps de l’ignorance prend fin. Nous devenons conformes à Christ. Quand la grâce agit, nous empruntons le chemin qui conduit à la résurrection, et le salut triomphe de nous et de tout.

Si nul n’a remporté le prix et si nul n’atteint la perfection ici-bas, chacun peut laisser la grâce agir.
La grâce modifie notre façon de penser. Nos pensées sont captives à cause de la grâce.
Un homme de Dieu n’a pas de pensées « communes » ou « évidentes », «coutumières » et « conformes » à cet âge.
Il a des pensées « captives ». Il ne raisonne pas comme le ferait le monde.
La grâce oriente sa pensée. Elle le persuade que nous n’avons pas ici de cité permanente et le pousse à chercher celle qui est à venir.

La conscience de l’éternité rend dérisoire l’arrogance du présent.
Chaque moment de prière et de méditation nous rapproche de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges, de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance.

Paul faisait tout à cause de l’Evangile, afin d’y avoir part. C’est que l’Evangile est une réalité plus réelle que la réalité artificielle que nous fabriquons pour un temps provisoire sur une terre provisoire, encombrés de projets provisoires.
Quelle que soit la grandeur de nos projets, ils sont provisoires. La seule réalité qui ne soit pas provisoire est l’Evangile.
Il rend incorruptible ce qui ne le serait pas autrement. Nous sommes le fruit de sa grâce et, comme sa grâce est incorruptible, nous ressusciterons incorruptibles.

Quand sa gloire apparaîtra, nous saurons que nous n’avons pas espéré en vain. Nous réaliserons que chaque pas, chaque progrès, chaque victoire, chaque instant vécu dans sa volonté, tout a contribué à ce que nous soyons dans la joie et l’allégresse. Nous serons enfin conformes à ce qu’il a projeté pour les siens.
Nous vivons donc sans investir notre énergie dans la stricte limitation de ce qui se voit et s’apprécie de façon visible. Nous vivons en attendant la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.

Ce qui meurt en nous n’est plus esclave du péché, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fut détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus.
La mort n’a plus de pouvoir sur lui. La semence de la Parole est tombée sur un sol que nous voudrions propice à l’enracinement, à la croissance, à l’éclosion et à la fécondité. La semence incorruptible a été plantée par la Parole vivante et permanente de Dieu en nous. La puissance de Dieu s’accomplit dans notre faiblesse.

En d’autres termes, Il n’a pas usage de notre force pour révéler son immense capacité d’exercer sa souveraineté. Sa puissance est “repérable” dans les détails du quotidien, dans les plus secrètes de nos pensées, dans le silence et la méditation. Elle est essentiellement rédemptrice. C’est-à-dire que cette puissance est au service du seul projet qui compte aux yeux de Dieu : réconcilier l’homme avec lui-même, le rendre conforme à l’image du Fils.

La grâce est un don immérité. Le mérite de l’homme ne joue aucun rôle dans la jouissance du pardon divin.
La faveur de Dieu est gratuite. Tant que nous aurons de l’amour une idée étriquée, nous ne serons pas enclin à adorer Dieu pour le don de la grâce.

« Dieu est amour », ne veut pas dire qu’il aime comme nous aimerions si nous savions aimer. Il aime comme Il est le seul qui puisse aimer.
Nous ne pouvons et ne saurons jamais aimer comme Dieu aime.
Son amour n’a rien à voir avec l’amour humain. Son amour est indépendant des circonstances et des stimulations. Le nôtre est tributaire des circonstances et des stimulations.

La grâce est l’expression de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. C’est un don.

Mickaël Berreby

Suggestions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *