Par Avant de connaître le Seigneur, notre errance nous égarait sur des chemins tortueux.
Ce qui différencie un religieux traditionnel, qui ne fait que pratiquer ce qu’il a appris, d’un disciple régénéré, c’est la démarcation entre “avant” l’illumination et “après” l’illumination.
Quand brille la lumière, les ténèbres se dissipent, les certitudes et les normes d’autrefois s’estompent.
Quand brille la lumière, l’apparence est reléguée au second plan au profit de l’essentiel, ce qui se vit en profondeur.
« Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ». Paul explicite ce qu’est le salut en soulignant une ligne de démarcation entre un “avant” et un “après”. Avant qu’il ait été rendu conscient de la sainteté de Dieu par la transmission du commandement, ou de la loi, il était dans une certaine liberté, étant “sans loi”.
Il l’exprime ainsi :
« Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus ».
La force inouïe de la loi est ce pouvoir qu’elle a de nous rendre conscients au point d’en mourir de la puissance dévastatrice du péché. Car quand nous savons ce qui est une offense, et que nous nous y adonnons, nous mourrons.
Le passé de Paul, dont il rougissait, fut, assurément, la persécution qu’il infligeait à l’Eglise de Dieu. Il était animé d’un zèle qu’il qualifie lui-même d’excessif.
Paul était un être passionné et entier, un être bouillant. Comme il fut zélé dans le judaïsme, plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de son âge et de sa nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de ses pères, Paul sera un apôtre totalement consacré. Et c’est cette espèce d’hommes ou de femmes que le Seigneur utilise à sa gloire.
On a donc pu dire de Paul :
« Celui qui autrefois nous persécutait annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire ». Quel changement entre avant et après si d’ennemi, cet homme est devenu un prédicateur ?
Nous avons tous un passé qui nécessite une profonde repentance, un changement. Nous étions tous morts par nos offenses et par nos péchés.
Nous vivions tous selon le train de ce monde, selon la puissance de l’air. La puissance de l’air n’est autre que l’activité démoniaque permanente, ce que Paul appelle “l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion”.
Nous accomplissions les volontés de la chair, esclaves de ce qui avait triomphé de nous. Nous étions des enfants de colère.
Par nos pensées et par nos mauvaises oeuvres, nous étions ennemis de Dieu.
Potentiellement, par nos pensées et par nos oeuvres, nous pouvons vaciller et devenir en un clin d’oeil “ennemis de Dieu”.
Parmi ce que mentionne l’Ecriture comme étant les “membres” qui sont sur la terre, il est parlé de l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.
« Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de voluptés, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, dignes d’être haïs, et nous haïssant les uns les autres ».
Un authentique disciple sait que, sans l’Esprit, il est insensé, désobéissant, égaré, asservi à toute espèce de convoitises et de voluptés, vivant dans la méchanceté et dans l’envie…
Voilà pourquoi il ne veut pas la servitude. Aujourd’hui le peuple de Dieu est “un peuple” qui a obtenu miséricorde :
« Les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles ».
Quels que soient son lieu de culte, ses frères et soeurs dans la foi, sa pratique, sa culture, sa place dans la société, son contexte de vie, son âge, ses circonstances, ce peuple est passé de la mort à la vie, des ténèbres à l’admirable lumière du Seigneur.
Il y eut autrefois, il y a maintenant. Son regard se porte de l’avant.
Le passé effacé n’est pas une référence afin que nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie.
Car celui qui était assis sur le trône dit :
« Voici, je fais toutes choses nouvelles ».
Mickaël Berreby