Méditations

Si nous avions la foi…

Il suffirait, nous dit Jésus, d’avoir la foi comme un grain de sénevé, et rien ne nous serait impossible.
Ce que nous pensions être la foi ne l’est que partiellement, puisque nous séjournons intellectuellement dans la sphère du possible.
Quand les yeux de notre cœur sont illuminés, notre foi augmente.

La foi divine réconcilie par la croix en un seul Corps tous les croyants. Cette foi est remplie de paix. Elle donne accès au Père et fait de nous des filles et des fils de Dieu.
La foi dont parle Jésus s’adresse à une montagne qui lui obéit.
Nous sachant limités, restreints, incertains, indigents, pouvons-nous prétendre à une telle foi ?

Personne n’a la foi que Jésus avait. Cette foi est conditionnée par la relation de sainteté qu’il entretenait avec le Père.
Quand on devient une habitation de Dieu en Esprit, la foi est naturelle.
Celui qui est « captif » du Seigneur est habité par le Seigneur. Sa foi ne résulte pas d’un effort, d’un exercice religieux, d’une discipline particulière. C’est le fruit d’une délivrance intérieure.
Elle nous détache de ce qui comptait à nos yeux, de ce qui primait.
Elle nous aide à nous concentrer sur le Seigneur.

Jésus a pris la forme d’un serviteur. Il s’est humilié lui-même. Il s’est rendu obéissant. Son attitude plaisait au Père. Sa foi était pure et saine. Il ne voulait éblouir personne et ne s’attirait les faveurs de personne.
Il était irrépréhensible au milieu d’une génération adultère, un Agneau sans tache et sans défaut.

Quand on annonça au chef de la synagogue que sa fille était morte, et qu’il ne fallait pas importuner davantage le maître, Jésus n’accorda aucun crédit à ce qui avait été dit.
Sa foi gouvernait son esprit. Sans tenir compte des mauvaises nouvelles relatant la mort de la jeune fille, il dit au chef de la synagogue :
« Ne crains pas. Crois seulement. »
Quand il s’approcha de l’enfant, Jésus affirma qu’elle dormait, qu’elle n’était pas morte. On se moqua de Jésus. Mais il la saisit par la main et lui dit : « Talitha koumi, jeune fille, lève-toi. »

L’incrédulité est telle aujourd’hui en raison du péché qu’un tel miracle paraît illusoire. Un cœur souillé par le péché est lent à croire. La société, le monde, notre âge, nos fréquentations, les médias, les moeurs, le bon sens populaire, l’intelligence de l’élite, les études, l’expérience, tout nous incite à ne pas croire.

Si la foi nous fait défaut, peut-être pourrions-nous prier ensemble :
« Seigneur, augmente notre foi… » ?

Mickaël Berreby

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