Méditations

Suis-je le gardien de mon frère ?

Quelles que soient les raisons invoquées, le sectarisme est le rejet de l’autre. Il menace sournoisement celui qui privilégie la connaissance et délaisse la compassion.

Plus on s’estime dans la vérité, et plus l’amour et l’humilité pour gérer notre certitude sont indispensables à notre témoignage. Car ce sentiment de posséder la lumière est d’une extrême dangerosité. Il met l’autre à l’index, le juge et le condamne, lui ôte toute chance de vivre ses expériences à son rythme et en fonction d’un itinéraire qui lui est propre.

Satan a utilisé autant le sectarisme qu’il a utilisé le spiritisme, l’occultisme ou toutes les formes d’illuminisme. Car quand on rejette son prochain, quelle que soit la vérité que l’on prétend avoir, on est en dehors de la pensée de Dieu qui n’est qu’amour et qui veut que tous les hommes soient amenés à la repentance.

On peut affirmer que la vérité dogmatique peut devenir dangereuse si cette vérité intellectuelle est “insulaire”, dépourvue d’amour et de miséricorde, uniquement théorique, uniquement théologique.

Qu’il est alors aisé de targuer de laxiste celui qui tend la main pour secourir, qui fait fi de l’appartenance, de la religion, de la race et des conditions sociales ou des aptitudes intellectuelles, et qui se contente d’aimer sans juger !

Le sectarisme ne sait pas aimer, pardonner, patienter. Il ne concourt pas à ce que l’autre s’épanouisse. Son jugement est tranchant, définitif et létal.

Il existe une multitude de sectarismes, sociaux, politiques, idéologiques, religieux, raciaux… C’est exactement ce qui caractérise les oeuvres des ténèbres, qui donnent aux hommes des millions de raisons pour s’entre-tuer et se haïr.

On reproche à l’autre d’être différent, et l’on trouve dans cette différence des raisons suffisantes pour le bannir. C’est une abomination aux yeux de Dieu. Car Dieu est amour, et il n’a que faire de nos différences et de nos susceptibilités, de nos hauteurs et de nos grandeurs, de nos prétendues richesses et de notre prétendu pouvoir. Dieu n’est qu’amour. Il aime en dépit de tout ce qui pourrait l’empêcher d’aimer. Il aime car Il est amour.

Puissions-nous déposer sur l’autel de sa lumière toutes nos certitudes dévastatrices et les remplacer par le simple amour de l’autre tel qu’il est, car c’est la bonté de Dieu qui conduit à la repentance.

Jésus à invité chacun à venir à lui quand il a enseigné :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos… »

Mickaël Berreby

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