Par Le monde n’a aucune idée du plan inouï du Rédempteur Jésus-Christ pour les élus.
Il méconnaît également la nature de la perdition, la seconde mort. Il vit dans l’indolence, la torpeur, l’inertie et la désinvolture. Il se prétend avisé et même éclairé, tandis que la Parole le targue d’une intelligence assombrie. La prétention impertinente de l’humanité est sa raison, sa logique, son entendement.
Mais nous savons ce que ces dernières décennies ont légué de souffrances, d’amertume et de tourments.
L’humanité possède une certaine science, d’immenses capacités techniques, et solutionne d’innombrables problèmes. L’un de ceux qu’elle ne pourra jamais dénouer est le péché.
Elle met la technique au service du péché.
Devant le péché qui corrode le coeur, les performances scientifiques et les prouesses technologiques s’inclinent, impuissantes.
Ce qui procède de l’asservissement spirituel sous l’emprise duquel gémit la création, c’est l’empire infernal de l’impureté qui pousse l’homme à avilir son propre corps.
Ainsi, par la technique, par la diffusion médiatique, le monde devient littéralement « démoniaque ». Le mal n’est plus répréhensible.
L’impudeur n’est plus scandaleuse.
L’Ecriture atteste que c’est Dieu qui a livré l’homme à des passions infâmes. Ce fut la conséquence du choix de réitérer la transgression des lois divines.
La dénégation de Dieu produit un abandon divin qui entraîne l’homme à faire ce qu’il veut, puisque telle est sa prédilection. Or ce que l’homme veut quand il ne veut pas Dieu est toujours réprouvé et indigne.
Cette tonalité est exceptionnellement prêchée dans l’Eglise où, pour ne pas heurter, on nuance ce qui ne peut l’être.
Lentement, la conscience émoussée s’acclimate à ce qui est dégradant, honteux et méprisable.
Le devoir impératif de l’homme de Dieu est d’alerter et de blâmer, même si cela le rend impopulaire.
S’il cautionne ce que Dieu condamne, la notion de sanctification disparaîtra.
C’est malheureusement ce qui se produit.
L’impureté mise en scène s’infiltre au nom de l’art et se banalise, de telle sorte que la conscience engourdie n’en est plus offensée.
Bientôt on s’indignera que la conscience puisse se dresser contre le mal et l’ignominie.
Telle est la visée maléfique de l’adversaire qui utilise des millions d’outils pour rendre banal, habituel, courant, commun et anodin ce qui est infâme et détestable.
Le goût de la sainteté ne peut cohabiter avec le laxisme, le laisser-aller, le relâchement et l’indolence.
Marcher avec Dieu est un combat contre la tiédeur de l’accoutumance à la souillure morale. Christ est mort pour que l’Eglise soit lavée par son sang, cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
Si l’Eglise n’est pas différente de ce monde, ce n’est pas l’Eglise, car l’élection est de devenir saints et irrépréhensibles devant Dieu, des enfants d’adoption, des femmes et des hommes sans reproche, fondés et inébranlables dans la foi qui ne se détournent pas de l’espérance de l’Evangile.
L’Eglise se prépare pour être prête lors de l’avènement du Seigneur, pour que l’allégresse la remplisse quand elle le verra.
L’Eglise suit l’Agneau là où il va. Elle célèbre la Pâque avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. Elle marche dans la lumière de l’amour pour qu’aucune occasion de chute ne soit en elle.
L’Eglise est composée d’enfants du jour. Elle a en horreur la nuit et les ténèbres. L’Eglise a part à l’héritage des saints, car elle a été délivrée de la puissance des ténèbres. Elle vit dans le royaume du Fils de son amour.
Chaque membre de l’Eglise est un temple de l’Esprit Saint. Il est dans ce monde sans être de ce monde, car ce qui est né de Dieu triomphe du monde. Ces temples brillent comme des flambeaux
dans le monde, portant la parole de vie. Eux dont le monde n’est pas digne.
« Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde, c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute ».
Mickaël Berreby