De cet homme en bonne santé à qui rien ne manquait, on s’attendait à ce qu’il soit heureux. Mais il n’en était rien. Il se plaignait tout le temps.
Son ami d’enfance retrouvé récemment lui rendit visite. Ils se racontèrent leur vie.
Le riche bien portant dressa une longue liste des malheurs qui le frappaient. L’autre, un chrétien de longue date, un peu intimidé et sincèrement désolé d’entendre de telles nouvelles, n’osa pas dire grand’ chose.
Quand ils se quittèrent, celui qui partait avait gardé une sérénité évidente.
Lors d’un tremblement de terre survenu en Asie où il avait été missionnaire, sa famille et ses biens lui avaient été subitement enlevés. Quand on lui demanda ce qu’il ressentait quelques heures après ce drame, il répondit que tant de gens avaient besoin de son aide, qu’il fallait consoler des orphelins et des démunis, et qu’il n’avait pas le temps de penser à son malheur.
Sa peine était profonde, mais elle ne décidait pas de la suite de sa vie. Comme il était médecin, il s’acharna encore davantage à secourir, à soigner, à soulager la souffrance d’autrui. Plus d’une année après la visite rendue à son ami d’enfance, ce dernier l’appela au téléphone et lui laissa un message :
« Ta visite reste gravée dans ma mémoire comme un festin perpétuel. »
Il ignorait sans doute qu’il citait un passage de l’Ecriture :
« Un coeur content est un festin perpétuel. » (Proverbes 15:15).
Anne la prophétesse se réjouissait en l’Eternel. Elle se réjouissait de son secours. Car quand un coeur cherche l’Eternel, il ne peut que se réjouir. Il se réjouit de ce que le monde ne connaît pas. Il se réjouit de son salut. Son regard sur tout est éclairé par une certitude ancrée au plus profond de lui-même.
Le secret du bonheur est la paix avec Dieu. Cette paix vient du fait que Dieu nous déclare justes. Étant justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu. Le juste se réjouit en l’Eternel. Il est dans l’allégresse. Il pousse des cris de joie. Quelque chose chante en lui.
Une sorte de harpe vibre dans son âme. Il entend un cantique nouveau.
Il se réjouit même à la vue de ses ennemis, sans jamais se confier en l’homme.
« Je me réjouis de ta parole comme celui qui trouve un grand butin. »
(Psaume 119:162).
Quand viendront les noces de l’Agneau, heureux seront ceux qui sont appelés au festin. Si vous laissez le Seigneur devenir votre joie, vous serez à ce festin. Déjà dans votre coeur, en dépit de tout ce qui s’oppose à votre conception du bonheur, le festin a commencé.
C’est un festin perpétuel. On y entend des cris de joie. C’est une joie ineffable et glorieuse. Celle de ceux qui tournent vers Jésus leurs regards.
Mickaël Berreby