Méditations

Tout recommencer

L’intelligence naturelle peine à admettre ce qui va suivre.
Pourtant, ce point est le plus grand secret de la vie avec Dieu.

Il existe en chacun de nous une haine profonde de ce qui est spirituel, car ce qui est spirituel n’est pas de nous, et avant que nous aimions ce qui est spirituel, il faut que nous soyons morts à nous-mêmes et qu’enfin nous aimions Dieu comme Dieu doit être aimé, c’est-à- dire spirituellement. Car Dieu est Esprit, comme Jésus est devenu un Esprit vivifiant.

Ainsi, il n’est pas concevable de prétendre aimer Dieu et de ne pas aimer l’Esprit de Dieu.

Pourtant, plus nous croissons dans la connaissance du Seigneur, et plus nous éprouvons de difficultés à admettre que nous sommes ses ennemis par nature, et que par nature nous combattons ce qui est né de Dieu en nous, alors que nous sommes tolérants devant ce que nous sommes et ce que nous faisons.

Tant que nous n’aurons pas admis que ce terrible combat sévit en nous, qu’un antagonisme permanent fait se confronter en nous la chair et l’Esprit, nous serons privés de la juste perspective.

L’homme peut faire de belles choses, de grandes choses, des choses vertueuses, sans que cela soit de Dieu et à sa gloire.

Il peut donner des fortunes qui ne valent strictement rien aux yeux de Dieu, car Dieu possède tout, et ce qu’il veut n’est pas matériel. Il veut qu’enfin nous le choisissions réellement, résolument, radicalement.
Ce choix suppose une lucidité sur nous-mêmes.

Nous fabriquons des idoles et nous les célébrons. Nous sommes idolâtres par nature. Même si nos idoles sont des idées, des êtres ou des biens matériels, elles nous distraient du seul vrai Dieu.

C’est en ceci que Jésus est notre sauveur. Il nous sauve de la tradition de l’homme, des théories fallacieuses, des hypothèses religieuses, des concepts et des philosophies, pour réveiller en nous cet esprit d’adoption qui nous fait crier : « Abba, Père… »

Il nous apprend que nous sommes irrémédiablement dépourvus des moyens de plaire à Dieu avec nos forces naturelles.

C’est alors que nous sommes réceptifs et malléables, dociles et féconds, consacrés et dépouillés, disposés à tout recommencer à la seule gloire de son Nom.

Mickaël Berreby

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